Les Rwandais ont peur: BIRABE IBYUYA !!!

Le vendredi passé (16/05/2003), le Conseil du Gouvernement a pris la décision suivante:

Suite à la décision du Parlement, le parti MDR a toujours été caractérisé par le divisionisme, le gouvernement décide que:

  • les instances habilitées "mettent en oeuvre le processus de dissolution de ce parti";
  • pour les personnes citées dans le rapport, les "instances habilitées fassent les investigations minutieusement, pour punir les fautifs et réhabiliter ceux qui seraient innocentées".

Les informations qui nous parviennent aujourd'hui, font état d'une réunion tenue le 16 mai dans la soirée chez Kayihura Michel ex-membre du Conseil Supérieur du Pays, réunion qui a regroupé les éléments de l'aile dure du FPR dont: Tite Rutaremara, Ministre Kabayija Ephraim, Ministre Mucyo , Ministre Musoni Protais, H.E. Biruta Vincent, Ministre Kaberuka Donat, Mutsindashyaka Théoneste Maire de la MVK, Gahima Gérald Procureur Général, Kayihura Michel, Rwangombwa, Gatete Polycarpe, Col. Rudakubana, Pasteur Mpyisi, etc... et qui a pris des décisions d’une extrême gravité. Il vaut mieux ne pas en parler ici.

BIRABE IBYUYA NTIBIBE AMARASO !!!!.

Selon toute vraisemblance, ces décisions s’inscrivent dans la droite ligne du discours prononcé à Bwisige le 31 mars 2003 par le Président Paul Kagame:

1. "Uzajya aturatira ko yejeje amasaka cyangwa ibigoli, tuzajya tumubwira
ko dutunze ibiyasya n'ibisya ibyo bigoli. Dufite politiki izi gusya
ibigoli iyo byeze…
(Afande PC Paul KAGAME, Bwisige, 31 mars 2003, rapporté par SENGA-KA).


"Iyo mpinduka, abanyarwanda bose, na Leta y'ubumwe, bayifiteho
inshingano. Ni inshingano kandi idakuka, ni impinduka izakomeza
itazasubira inyuma.
Kabone n'abifuza kugira ngo bakomereke mbere
y'uko babyumva, nabyo dufite inshingano yo kuzabibaha.

"itera imbere irushaho kuba neza, ntishobora guhinduka isubira inyuma. Kuko ntabwo
ali ikintu cyaje ngo cyikore gusa, gikorwa n'abantu, kandi abantu
bafite ingamba zo kubigeraho, byanze bikunze. N'abanyarwanda bacya
batarabyumva, nibo navugaga mbere
niyo baba bifuza ngo babanze
babikomerekeremo kugira ngo babyumve.
(Afande PC Paul KAGAME, Bwisige, 31 mars 2003, rapporté par SENGA-KA).

D’aucuns se demandent si ces personnes n’auraient finalement d’autre objectif que de venger les humiliations subies en 1959 - 1962 par l'UNAR. Pour ces personnes le différend à régler serait celui entre lUNAR et le Parmehutu. Ceci explique le contenu du rapport du parlement qui accuse le MDR d'avoir une idéologie divisionniste et génocidaire depuis les années 1957 jusqu'aujourd'hui.

L’heure est selon toute vraisemblance, à la revanche.

L’implication de plus évidente de Monsieur Kayihura Michel n’est pas du tout de bonne augure.

Rappelons que ce même KAYIHURA Michel, fils de MANZI et de MUKAMAZERA Thérèse, né en 1920, avait été assigné le 25 janvier 1960 à comparaître devant le Conseil de guerre du Ruanda-Urundi le 3 février 1960 à 8 heures du matin, pour:

  1. avoir, à NYANZA dans la chefferie de Busanza, territoire de Nyanza, résidence du Ruanda, territoire du Ruanda-Urundi, entre les 5 et 8 novembre 1959 et vraisemblablement le 7 novembre après-midi, en qualité d’auteur ou de complice, par menaces, abus d’autorité ou de pouvoir, machination ou autres artifices coupables ou par des discours tenus dans des réunions ou des lieux publics, directement provoqué à l’assassinat de SINDIBONA et de MUNYANDEKWE, commis le 8 novembre 1959 aux premières heures de la nuit à Ntenyo et Kirengeri, chefferie de Marangara, territoire de Gitarama au Ruanda, en l’espèce notamment et non limitativement, en profitant de ses hautes charges de Président du Conseil Supérieur du Pays, de membre influent de l’UNAR, et d’hôte habituel de l’IBWAMI, avoir marqué l’accord aux propositions de Nkuranga tendant à l’assassinat de MUNYANDEKWE et de SINDIBONA et transformant ainsi ces propositions en décisions et en ordres;
  2. avoir le 7 novembre 1959, à Kigoma et à Nyanza, sciemment recelé des documents qu’ils savaient avoir été volés au nommé Jean Sagahutu, en l’espèce notamment une lettre de l’A.T. Pochet. (2)

KAYIHURA Michel n’a pu échapper aux poursuites pénales que parce qu’il s’est aussitôt enfui du Rwanda et qu’il a ensuite bénéficié, le 24 juillet 1961, de la mesure d’amnistie prise par ordonnance législative n° 01/244 du 24 juillet 1961 (3)