LA PLANIFICATION DU GENOCIDE DES TUTSI

 

Presque 14 ans après le drame rwandais, le colonel en retraite Luc MARCHAL, n° 2 dans la chaîne de commandement de la MINUAR , l'autorité militaire installée au Rwanda par la Communauté Internationale pour garantir le bon déroulement de l'implantation des Accords d'Arusha, négociés par les parties belligérantes et les différentes formations politiques au Rwanda en 1992 et 1993, témoigne à Arusha  comme suit selon un communiqué de l'agence Hirondelle à Arusha:

 

« que le fameux Jean-Pierre qui avait révélé la présence de caches d'armes dans la capitale rwandaise était en contact avec des représentants du FPR, dont l'officier de liaison entre les Nations Unies et les rebelles. Déjà dès leur arrivée, ils avaient reçu une lettre d'officiers de l'armée dénonçant un « plan machiavélique » du président en exercice, Juvénal Habyarimana, qui allait se concrétiser par des massacres et des assassinats. « Cette lettre s'est avérée être un faux », a-t-il dit.

 

Tout récemment, il y a moins de deux ans, j'ai trouvé le fil conducteur de tout cela », a expliqué l'officier belge désormais à la retraite. « Il s'agissait d'un programme permanent d'intoxication de la Minuar et de l'opinion publique internationale », a-t-il dit. Il a cité plusieurs officiers appartenant à l'armée rwandaise et qui ont rejoint les rangs du FPR dès sa victoire en 1994. »

 

En novembre 2006 le même témoin avait déjà fait savoir que les troupes belges et lui-même ont été intoxiqués essentiellement par la presse francophone belge concernant les prétendus actes et préparations de génocide ou massacres des tutsi par le régime Habyarimana entre 1990 et 1994 (C. BRAECKMAN du SOIR, M.F. CROS de LA LIBRE BELGIQUE ) qui étaient relatés par les dites « organisations des droits de l'homme » orchestrés par quelques « experts » F. REYNTJENS,(ancien Professeur de droit au Rwanda) Alison DE FORGES (HUMAN RIGHTS WATCH) et la FIDH (Fédération Internationale des Droits de l'Homme), dont le Président était l'avocat E. GILLET.

 

Nous savons aujourd'hui que « les escadrons de la mort » et le « Réseau Zéro » étaient des inventions de l'opposition politique pour déstabiliser HABYARIMANA et le MRND et que les massacres interethniques sporadiques pendant les négociations, ainsi que le meurtre de plusieurs politiciens, étaient l'œuvre du FPR.

 

Luc MARCHAL a reconfirmé qu'il n'a jamais constaté au sein des FAR's une préparation ou une intention quelconque de tuer la population tutsi du Rwanda, mais essentiellement une crainte d'une reprise de la guerre par le FPR. Jamais lui ou le Général DALLAIRE  ont entendu dire le directeur du Cabinet du Ministre de la Défense qu'il allait préparer ou provoquer l' « APOCALYPS » au Rwanda, comme cela a été mondialisé par la presse comme preuve du « génocide »

 

Jamais il a eu connaissance d'un plan d'assassiner les soldats belges, pour les faire partir de la MINUAR et du Rwanda  Le « bruit » que c'était eux qui avait abattu l'avion Présidentiel, circulait depuis le 6 avril 1994 à 22 h à Kigali, faisant probablement également partie de cette intoxication par le FPR ;Le départ des troupes Belges, faisant partie des troupes de la MINUAR du Rwanda est donc manifestement un acte politique concerté (reconnu par les acteurs lors du procès NTUYAHAGA, a qui KAGAME avait donné un ultimatum pour quitter le Rwanda) pour permettre à celui-ci et le FPR de prendre le pouvoir, mais au détriment de leur engagement (article 17 des ROE) et des droits légitimes du peuple rwandais.

 

Depuis quelques mois nous savons également par l'ex-porte parole du Procureur auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, Florence Hartmann que les Etats-Unis ont interdit la poursuite des responsables et soldats du FPR/APR quant à l'attentat sur l'avion Présidentiel et autres crimes commis au Rwanda.  La justice Belge s'est également refusée d'instruire cet attentat, et la justice Française, dont un juge d'instruction a clairement démontré l'implication directe de Paul KAGAME dans cet évènement qui a déclenché les massacres, n'a aucune hâte pour assurer la suite de l'ordonnance du Juge BRUGUIERE. L'attentat restera donc impuni pour « l'intérêt supérieur de ceux qui avaient une nouvelle vision politique pour la Région des Grands Lacs » .

 

La planification des massacres des tutsi au Rwanda (qualifiés par le TPIR , conformément au droit international, de « génocide des tutsi ») est donc également bien à attribuer au FPR, composé de tutsi et hutu  "modérés", avec la complicité tacite des organisations internationales, qui défilent depuis des années au Rwanda pour « présenter leurs excuses » oubliant que le pouvoir actuel est détenu par ceux qui ont rendu possible les massacres, d'une part par l'attentat sur l'avion Présidentiel en violant les Accords d'Arusha, et d'autre part en reprenant la guerre et les massacres de la population pour empêcher les troupes rwandaises de pacifier le pays, dont 85 % d'habitants ont vu revenir les représentants du pouvoir que le pays a connu jusqu'en 1959, et qui n'avaient démontré aucun estime pour les groupes « hutu » et « twa », également protégés par les Conventions de Genève..

 

Le reste est « l'intoxication de la communauté internationale » comme témoigné par Luc Marchal, qui la Belgique a obligé de quitter le Rwanda le 14 avril 1994 contre son gré, en le menaçant de poursuites de désertion.

 

Il faudra encore beaucoup de livres, des films, des analyses et des témoignages médiatisés, comme fait par ONANA, PHILPOT, PEAN, DE SOUTER et autres VERLINDEN, MARCHAL etc. avant de pouvoir rétablir la vérité historique sur les évènements au Rwanda depuis le 1 octobre 1990 jusqu'à ce jour.

 

La communauté Internationale n'a manifestement pas pitié avec les perdants et leurs institutions sont utilisées par les puissants de ce monde pour réaliser leur politique, quelque soit le sort de la population civile ou de la nécessité d'une impartialité de la justice pénale internationale.

 

Luc DE TEMMERMAN

24.10.2008