Le "peintre de l'ambassade du Rwanda"à Bruxelles n'est pas peintre

 

Il y a un an, les autorités rwandaises nous ont communiqué une
procédure à suivre afin que la veuve Ntivunwa récupérât
les biens spoliés. Non, on ne rêvait pas de faire juger les
assassins!
Nous avons fait à la lettre ce qui avait été demandé, puis
la personne qui devait s'occuper du dossier commença à recevoir
des menaces de mort, enfin une autre autorité proposa que le dossier
soit transmis à Human Right Watch! Pour moi, comme pour vous ça
voulait dire ce que ça voulait dire.

J'ai écrit à notre SPF Affaires Etrangères en date du 12 Mars
2007 pour les informer qu'à dater du 30 Juin 2007 à 11h, je
verserais, chaque samedi, de la peinture rouge à l'allée de
l'ambassade afin de rappeler au delà d'autres symboles, qu'à
Bruxelles comme à Kigali, l'assassinat ne peut être un moyen, pour
l'état ou ses amis, d'accéder à la propriété. Ce geste
se poursuivrait jusqu'à ce que cessent les crimes et injustices que
je finance en partie en tant que contribuable Belge. - Il faut rappeler
que la Belgique est l'un des pays sinon le pays le plus impliqué dans
le soutient à la justice (ethnique) au Rwanda.

J'ai tenu à me rendre à l'ambassade en plein jour, toujours entre
11 et 16h. Je peux dire que quelqu'un de l'ambassade a dû enregistrer
les heures exactes de ces passages, car la police en dispose en liste
assez précise.

Je ne suis pas peintre, j'ai un métier qui me passionne et auquel je
consacre le plus clair de mon temps. Néanmoins dans les relations
déboussolées que vit le Rwanda et la Belgique, il faut que
quelqu'un trace une ligne de temps. Il est important de pouvoir
s'assurer que celui qui verse le sang sera toujours arrêté avant
celui qui verse la peinture.