LA FLORIDE DU SUD

L'IMMIGRATION ARRÊTE UN SUSPECT RWANDAIS

Valens Kajeguhakwa, recherché au Rwanda pour des malversations de plusieurs millions de dollars après le génocide 1994, a été arrêté par les agents fédéraux sur la côte du Golfe de la Floride.

Les agents sont allés à sa résidence à Naples et l'ont arrêté mardi, a indiqué Pamela McCullough, un porte-parole pour l'immigration et les douanes des ETATS-UNIS à Tampa.

Un agent fédéral au courant de l'affaire a déclaré que les autorités rwandaises accuse Kajeguhakwa de vol, d'abus de confiance et de corruption -- accusations qui se basent sur les soupçons qu'il aurait détournés
entre $7 million et $10 millions de comptes bancaires au lendemain des massacres de plus de 500.000 personnes en 1994.

Selon la source, Kajeguhakwa, 62, est entré aux les Etats-Unis avec un visa de visiteur en avril 2002, il s'est établi en Californie et a récemment déménagé au sud-ouest de la Floride.

Kajeguhakwa a nié les accusations et maintient qu'elles sont politiquement motivées.

LA FLORIDE DU SUD

http://www.miami.com/mld/miamiherald/news/local/9377189.htm?1c

 

Commentaires de Zephanie BYILINGIRO

Le dossier Kajeguhakwa est, a mon avis, un cas tres interessant qui vaut la peine d'etre suivi de tres pres sans complaisance. Lorsque Sezibera a voulu faire arreter Pierre Celestin Rwigema, j'avais dit qu'un combat entre lion et elephant (entendu le president et son premier ministtre) allait commencer. Le terrain etant neutre le plus naturellement favorise et qui avait commence la bataille a mordu la poussiere.

Aujourd'hui, c'est le fils qui attaque son pere. Dans notre culture, le fils est d'office maudit mais, a travers la bataille, les voisins decouvrent la salete de la maison. Elle n'est pas agreable a voir, mais on est en droit de savoir de qui provient-elle; chose qu'on aurait jamais su sans cette bataille.

Si Valens Kajeguhakwa fait parler politique a son avocat, c'est qu'il n'est pas un inconnu de la politique rwandaise; il est tellement veteran qu'il fut meme INYENZI. Dela, il est alle dans l'ensegnement avant de s'engager dans les affaires pour pouvoir financer la guerre finale des INYENZI nouvelle formule. Il l'a financee mais aussi et surtout Kajeguhakwa a cree les conditions favorables au retour triomphal de son peuple exile apres avoir massacre ceux qui n'avaient pas juge auportin de fuir.

Il a installe respectivement Pasteur Bizimungu et Paul Kagame aux fauteils de president et vice-president du Rwanda des mille tombes sous mille collines. Leur regime s'est rendu responsable des pillages des ressources tant nationales que du Congo voisin; des massacres des refugies rwandais et de plus de 3 millions congolais; de violations grave des droits humains au Rwanda; de corruption parfois meme decriee par l'Assemblee Nationale de Transition de Joseph Sebarenzi lui meme pourchasse pour etre ne a Kibuye et de son penchant envers le Roi Kigeri Ndahindurwa ..... Quant tout ceci se passait, Valens Kajeguhakwa etait cadre superieur du FPR pour qui il garde fidelite, amour et solidarite et siegeait a l'Assemble Nationale de transition.

Depuis ces dernieres annees cependant, le public non averti a ete informe vaguement qu'entre Kagame et Kajeguhakwa ca n'allait plus. Certains pensent que c'est une affaire de gros sous mais d'aucuns pensent que le detournement n'est qu'un pretexte. Senti sa vie en danger, Valens Kajeguhakwa est sorti du pays tranquillement comme s'il allait dans ses affaires. Arrive a l'exterieur du Rwanda, Kajeguhakwa a monte une opposition politique et armee contre Paul Kagame. Cette faute abonible est devant Paul Kagame impardonable. Comme Kagame ne peut pas accuser Kajeguhakwa genocidaire, il l'accuse ce dont tout le monde, y compris lui-meme, est coupable. Ici je me rappelle de la MERCEDES BENZ 280 SE blanche du petit frere de feu Mgr assassine a Kabgayi qui n'a jamais ete remis a son proprietaire... Valens Kajeguhakwa ne peut pas etre accuse de detournement d'argent d'une banque qui marche toujours alors que ceux qui sont a la base de la faillite de UGANDA COMMERCIAL BANK n'ont jamais ete inquiete;
On ne peut pas reprocher a Kajeguhakwa de detourner l'argent de la BACAR alors que ceux qui ont vide les caisses de la Banque Nationale pour financer les operations au Zaire sont libres de tous mouvements, entrainant le gouverneur scandalise a leur laisser les cles et sauver sa peau;
on ne peut pas accuser valens Kajeguhakwa pour detourner l'argent de la BACAR, sa propre banque alors que G. Gahima demissionnaire de la Cour Supreme pour detournement de fonds de la BACAR est toujours en liberte.....

Kajeguhakwa est publiquement humilie par l'enfant d'hier qu'il avait porte au trone entant qu'UMWEGA. Il parait que les BEGA ne pardonnent jamais. Honnetement, il faut que la justice Americaine fasse en sorte que verite eclate pour sauver les pauvres, les seuls qui perissent quand les puissances se battent. Du combat Kagame-Kajeguhakwa sur un terrain neutre on devrait savoir l'agenda cache dont on a tant parle, qui a tue Habyarimana et pour quoi, qui est ce Tutsi qui a decide de ruiner Valens Kajeguhakwa ce qu'il avait su accumuler sous les regimes hutu de Kayibanda et Habyarimana. Le linge est sale mais nous avons droit de savoir de que cote provient la salete.

Zephanie BYILINGIRO

 

LETTRE OUVERTE DE VALENS KAJEGUHAKWA

Valens Kajeguhakwa
5843 Valle Vista Court Granite Bay,
CA 95746 Sacramento,

le 23 août 2001

 LETTRE OUVERTE À LEURS EXCELLENCES :
 Monsieur George W. BUSH, Président des USA The White house 1600 Pennsylvania Avenue NW Washington, DC 20500 Fax 202-456-2461
Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République française Palais de l'Élysée 55, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
Monsieur Schroeder GERHARD Chancelier de la République Allemande Willy - Brandt Str. 1 10557 Berlin Fax 0049-30/4000 - 1818, - 1819
Monsieur Tonny BLAIR, Premier Ministre du Royaume-Uni 10 Downing Street London
Monsieur Guy VERHOFSTADT, Premier Ministre de Belgique Rue de la Loi, 16 1000 Bruxelles Fax 02/512.69.53 et 02/511.5021

Excellences Messieurs les Présidents, Excellence Monsieur le Chancelier, Excellences Messieurs les Premiers Ministres,

 Je suis un citoyen rwandais d'origine tutsi, âgé de 60 ans, qui a eu le malheur de connaître et de subir la répression des régimes politiques successifs installés au Rwanda depuis 1962. Dès sa naissance jusqu'en 1973, la Première République de feu l'ancien Président Grégoire Kayibanda a compté sur son palmarès le massacre de plusieurs dizaines de milliers de Tutsi, dont des membres de ma famille.

 La deuxième République de feu le Président Juvénal Habyalimana est responsable d'innombrables violations des droits humains, y compris le droit à la vie et la préparation du génocide de plus d'un million de Tutsi, dont les miens, perpétré par le régime intérimaire du gouvernement Jean Kambanda, ce dernier actuellement condamné par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour crime de génocide.

Le régime actuel du Président Kagame installé au Rwanda depuis juillet 1994 ne s'est pas distingué des régimes précédents. Il constitue au contraire un cas unique et rare dans l'histoire des régimes politiques du monde contemporain. J'estime compter parmi les rwandais qui le connaissent de près pour avoir contribué substantiellement à la lutte et à la victoire du FPR, pour avoir été membre du Bureau Politique du FPR, et pour avoir été Député représentant le FPR à l'Assemblée Nationale de Transition à base élargie, dont j'ai démissionné fin décembre 1998. En tant que Député et membre du Bureau politique du FPR j'ai eu l'occasion de fustiger la mauvaise gouvernance des dirigeants actuels, surtout du FPR. Dans mon livre autobiographique publié à Paris au mois de mars 2001 et lancé à Kigali en avril suivant devant un large public comprenant des diplomates et des représentants d'organismes internationaux, j'explique l'histoire dramatique du peuple rwandais et précise la responsabilité des dirigeants qui l'ont gouverné avant le FPR et donne à celui-ci des conseils pour rebâtir l'unité nationale compromise.

 J'ai eu l'honneur de vous faire envoyer ce livre par mon éditeur, et à titre d'exemple d'innombrables cas d'injustice déjà passée dans les coutumes du régime en place, je joins à la présente le mémorandum sur les sévices que je suis en train de subir de la part du Président Paul Kagame, notamment à cause de ce livre. En effet, le lancement de cette œuvre autobiographique aurait fait peur à Kagame, qui aurait cru que cet événement était destiné à amorcer les préparatifs d'une campagne pour les présidentielles de l'an 2003.

La présente lettre vous est adressée par un citoyen qui n'a pas qualité pour le faire, mais qui se sent le devoir moral d'attirer votre plus grande attention sur le martyre que le peuple rwandais, dans toutes ses composantes ethniques, est en train de subir dans le silence, et pour vous prévenir des dangers auxquels le pouvoir actuel du Président Paul Kagame expose le Rwanda ainsi que toute la région des Grands Lacs.

Je lance ce cri d'alarme afin que le monde ne soit pas surpris si demain il se réveillait encore devant des horreurs semblables à celles qu'il a déjà vues au Rwanda en 1994 sur les petits écrans de télévision. En effet, le peuple rwandais et les institutions de l'État sont aujourd'hui pris en otage par un groupe d'officiers criminels dirigés par le Président Kagame et dont les plus importants sont les Lieutenants Colonels Jacques Nziza et Patrick Karegeya, respectivement responsable de la sûreté militaire et de la sûreté extérieure. C'est ce trio qui commandite tous les assassinats dont sont victimes leurs ennemis supposés, ainsi que les membres des familles de ces derniers, à l'intérieur comme à l'extérieur du territoire rwandais.

C'est également ce groupe qui gère l'interminable guerre du Congo et des ressources financières colossales tirées des richesses minières de ce pays. Ces ressources en devises fortes sont secrètement gardées à l'extérieur du Rwanda et leur manipulation incontrôlée par un homme belliqueux investi des pouvoirs suprêmes d'un État souverain, mais qui n'a plus le sens des réalités économiques de son pays, peut conduire au désastre national et à la confrontation régionale. Cette situation anachronique dans le monde d'aujourd'hui a permis à Monsieur Kagame de cumuler le pouvoir politique, militaire et économique au Rwanda et sur une partie du territoire congolais comprenant les territoires de l'ancien Royaume du Rwanda incorporés au Congo depuis 1910.

Faut-il signaler que le Président Kagame n'épargne même pas les rescapés de ce génocide dont il fait assassiner ou exiler les représentants, alors que c'est ce même génocide qui constitue aujourd'hui son principal fonds de commerce dans la gestion de ses relations internationales. Le Général Kagame et son groupe représentent manifestement un danger pour le peuple rwandais et pour les pays de la région. Le monde doit le savoir et réagir avant qu'il ne soit trop tard. En effet, d'après des sources généralement bien informées, des tueries en masse pourraient encore survenir dans le pays pour faire échec aux élections prévues prochainement et que le Président Kagame sait qu'il ne gagnerait pas si elles étaient tenues de façon démocratique. La tension est aujourd'hui vive dans les milieux civils et militaires. Les tenants du pouvoir eux-mêmes semblent être aux abois.

La lapidation sur la voie publique, sur ordre du Président Kagame et sa clique, des leaders de l'un des partis de l'opposition intérieure interdit dès sa naissance, à savoir l'ex-Président de la République Pasteur Bizimungu et l'ex-Ministre Charles Ntakirutinka n' est que le premier signe de ce désarroi.

Afin d'éviter la catastrophe, et pour veiller à ce que demain personne ne puisse regretter de ne pas en avoir été averti, je vous prie, Excellence Monsieur George W. BUSH, Président des USA, Excellence Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République Française, Excellence Monsieur Schroeder GERHARD, Chancelier de la République Allemande, Excellence Monsieur Tonny BLAIR, Premier Ministre du Royaume-Uni, Excellence Monsieur Guy VERHOFSTADT, Premier Ministre de la Belgique et Président du Conseil de l'Union Européenne, de suivre de très près cette situation. A

 cet effet je me permets respectueusement de vous demander de conseiller le Président Kagame et au besoin de subordonner les aides et les prêts à l'acceptation de vos conseils sur les points suivants qui constituent actuellement la plus grande préoccupation du peuple rwandais:
1) mettre fin au climat de terreur et de violence entretenu par lui et son équipe dans tout le pays et dans la partie du Congo occupée par son armée ;
2) respecter les Institutions de l'État et instaurer les conditions nécessaires pour faire du Rwanda un État de droit ;
3) créer des conditions favorables pour une ouverture démocratique, en acceptant la liberté d'expression et d'association reconnues par la Constitution actuelle ;
4) rentrer les devises fortes tenues à l'extérieur pour les orienter à d'autres fins que la guerre, l'enrichissement personnel et les assassinats pour motifs personnels ;

En vous remerciant d'avance de l'accueil et de la suite qu'il vous plaira de réserver à mon message, je vous prie d'agréer, Excellence Monsieur George W. BUSH, Président des USA, Excellence Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République Française, Excellence Monsieur Schroeder GERHARD, Chancelier de la République Allemande, Excellence Monsieur Tonny BLAIR, Premier Ministre du Royaume-Uni, Excellence Monsieur Guy VERHOFSTADT, Premier Ministre de la Belgique et Président du Conseil de l'Union Européenne, l'assurance de ma très haute et respectueuse considération.

Valens Kajeguhakwa
Citoyen Rwandais et Homme d'Affaires

 

Cc: Monsieur Kofi ANNAN, Secrétaire Général des Nations Unies New-York, NY 10017 Fax (212) 963-7055 Monsieur Romano PRODI, Président de la Commission Européenne Rue de la Loi/Wetstraat 200, 1049 Bruxelles Fax 32-2-295 01 38/32-2-295 01 39
 Monsieur James D. WOLFENSOHN, Président de la Banque Mondiale 1818 H Street, N.W. 1819 Washington, DC 20433 Fax 202-522-0355
Monsieur Horst KÖHLER, Directeur Général du Fond Monétaire International 700 19th Street, N.W. Washington, DC 20431 Fax 202-623-4661

 


Dossier Valens  Kajeguhakwa

Politiquement et/ou financièrement motivé ?

 

LA BANQUE CONTINENTALE AFRICAINE DU RWANDA
(BACAR)

Je suis un citoyen Rwandais, libre-penseur, sans appartenance politique. Cependant en tant qu'intellectuel, politologue de formation et patriote épris de principes de justice, de liberté et de vérité, je me suis souvent intéressé à l'analyse d'événements à caractère scandaleux qui, de temps à autre, éclaboussent les grands de mon pays qui dominent les mondes politique et financier. Je me suis également intéressé à la polémique politique et à l'analyse des "guerres symboliques" qui se traduisent par des échanges de mots ou d'écrits blessant les morales et les consciences.

Dans ce cadre, il m'est souvent arrivé de faire silencieusement moi-même des investigations (sans que je sois une détective privée) afin de découvrir la vérité et d'évaluer le développement de notre culture politique, notre philosophie politique, notre mâturité politique, notre niveau de morale, d'honnêteté intellectuelle et de tolérance mutuelle. Le cas de la BACAR, sujet de polémique aujourd'hui à Kigali a suscité mon intérêt.

Les publications sur internet de Mr Kajeguhakwa, ancien député FPR, Président du Conseil d'Administration de la BACAR, aujourd'hui en exil de fait aux Etats-Unis, sa virulence et sa haine déclarées vis à vis du Président Kagame et de certains officiers supérieurs m'ont poussé à me poser des questions et à faire mes propres investigations afin que je puisse comprendre le déchaînement de colère de cet homme qui, jusqu'à la veille de son départ aux Etats Unis était respecté et craint de tout le monde à Kigali à cause de son "empire économique" et de ses liens privilégiés avec l'ancien Président Bizimungu.

Les conclusions auxquelles je suis arrivé, après 1 mois de recherche et d'investigation auprès de gens bien informés, dont certains sont proches de Mr Kajeguhakwa et la BACAR, sont bouleversantes. Lisez, vous jugerez vous-mêmes.

I. QUI EST MR KAJEGUHAKWA?


Mr Kajeguhakwa est un homme d'affaire Rwandais âgé de 60 ans, originaire de la province de Gisenyi. Il est agronome de formation. Il fut d'abord enseignant avant de se lancer dans les affaires. Dès les années 1980, Mr Kajeguhakwa est un homme connu dans la capitale rwandaise. Il se classe alors parmi les hommes d'affaires les plus prospères du pays. La Banque Continentale Africaine du Rwanda (BACAR) créée vers 1983 et dans laquelle il possédait quelques actions ainsi que sa société de pétrole (ERP) ont contribué à monter son prestige dans les milieux des affaires.

Mr Kajeguhakwa a su se servir de son argent à des fins politiques. Ceux qui l'ont connu, ses proches et ses associés soulignent qu'il n'hésitait pas à débloquer des fonds à des fins de corruption. Cette attitude lui a valu beaucoup de relations dans les milieux dirigeants ainsi que de nombreux privilèges de la part du régime Habyalimana. Parmi ces privilèges, on peut citer ceux liés au fisc. Ceux-ci sont d'ailleurs à l'origine de sa prospérité fulgurante au cours des années 1980. Sur le plan politique Mr Kajeguhakwa n'a jamais occupé de fonctions politiques avant 1994. Cependant tous les Habitants de Kigali, tout Rwandais averti et qui a bien suivi l'évolution politique des années 1980, sait très bien que Mr Kajeguhakwa fut jusqu'en 1990 l'enfant chéri du régime Habyarimana et qu'il était bien accueilli dans l'entourage de l'ex-Président dit "Akazu".

Tout habitant de Kigali est au courant que l'une des stratégies de Mr Kajeguhakwa était de s'allier tous les hommes influents du régime afin de s'assurer leur protection dans les affaires souvent illicites qui les liaient. Ses meilleurs amis étaient ainsi bien choisis et triés. Ils n'étaient autre que le Président Habyalimana lui-même et son épouse, Mr Zigiranyirazo, Mr Sagatwa, Mr Rwabukumba, Mr Serubuga, Mr Nzirorera, bref le véritable noyau du régime Habyalimana.

II. LE RESEAU BACAR: VERITABLE MAFIA.


Après la chute du régime Habyalimana en Juillet 1994, Mr Kajeguhakwa a conçu une stratégie qu'il comptait développer en 3 actes:

§                                                      1er Acte: Profiter de ses honneurs politiques liés à son mandat de député FPR pour récupérer ses biens perdus en 1990 lorsqu'il s'était brouillé avec les détenteurs du pouvoir d'alors.

§                                                      2eme Acte: Créer autour de lui un mythe qui l'élevait presque au culte de la personnalité surtout dans le monde des affaires.

§                                                      3eme Acte: Tenter de corrompre la hiérarchie politico-militaire sans oublier les juges, les compromettre en les impliquant dans des affaires illicites et, à la fin, en faire ses protecteurs dans sa hideuse entreprise de détournement de biens meubles et immeubles y compris les comptes bancaires laissés par les réfugiés de 1994. Bien sûr certains se sont fait prendre dans le piège.

Avec la protection de l'ancien Président Bizimungu, et de certains juges sensibles à l'odeur de l'argent, cette entreprise lui a porté quelques fruits parce que le détournement des comptes bancaires de ses clients lui avaient déjà procurer plus ou moins 3 milliards de Francs Rwandais. Malheureusement pour lui, "un bien mal acquis ne profite jamais". Son entreprise finit par être mis à découvert par les investigateurs de la police judiciaire. Et cela était devenu de plus en plus prévisible lorsqu' en 1999, une cascade de démissions s'étaient produites à la BACAR, impliquant trois hauts cadres, Mr Ndagijimana Gabriel, Mr Faustin Harelimana et Mr Eustache Ndayisabye. Selon des sources proches de la BACAR, une incompréhension s'était déjà installée entre les cadres de la Banque sur certains actes de vente de propriétés appartenant à des individus Hutus exilés en 1994. Cela n'a certainement pas plu à Faustin, Gabriel et Eustache, eux-mêmes d'ethnie Hutu qui ont par la suite donné leur démission.

Ce dossier ainsi que l'ambition politique de Mr Kajeguhakwa seraient également à l'origine de la rupture consommée fin 1998 entre l'ex-Président Bizimungu et Mr Kajeguhakwa. Décidé à mettre à exécution ses plans diaboliques, Mr Kajeguhakwa, à coup d'intrigues, de manigances et d'intimidations, est parvenu à se rendre maître de la Banque et de s'approprier la totalité de la participation de la Banque Continentale du Luxembourg (BCL) dans le capital de la BACAR, la BCL perdant, dans la foulée, tout lien juridique avec la BACAR.

Les témoignages concordants et dignes de foi ont montré, preuve à l'appui, que la situation financière de la BACAR était claire et que celle-ci avait normalement fonctionné jusqu'en Juillet 1994. Ces témoignages montrent également que la confusion a commencé dès la réouverture de la banque le 01/08/1995. Toutes les enquêtes concourent par ailleurs à prouver que les allégations de Mr Kajeguhakwa selon lesquelles la banque aurait été dévalisée par le Gouvernement intérimaire sont fausses, injustifiés et sans fondement. Les preuves sont nombreux. Au registre des mensonges, Mr Kajeguhakwa avance une somme de 3 Milliards de Francs Rwandais qui aurait été prise des caisses de la BACAR par le Gouvernement génocidaire. Comment cela aurait-il été possible alors que la banque ne disposait pas d'une telle somme, ni dans sa caisse, ni sur ses comptes à la BNR, ni sur les deux réunis. Et quant bien même une telle situation se serait produite pendant la guerre, une affaire de milliards de Francs Rwandais ne se serait pas passée sous silence. La BNR aurait été informée. Or il apparaît bien que Mr Kajeguhakwa a préféré se taire et gérer lui-même l'affaire. Pourquoi cela? Seul le concerné le sait.

De toutes les façons, la BACAR, pour lui, était devenue une propriété familiale. On déduit de toute cette situation que les allégations de Mr Kajeguhakwa ne sont que purs mensonges, scénarios inventés de toute pièce pour justifier ses plans mafieux que, lui-même et sa famille développeront, ultérieurement, afin de renflouer ses enterprises diverses en situation de banqueroute (ERP, CORWACO). Ces plans rocambolesques, qu'on ne trouve que dans la mafia sicilienne, aboutiront au détournement des comptes innombrables appartenant aux particuliers, aux sociétés privées et para-étatiques: la liste est longue mais voici les plus importants: SONARWA, OCIR-THE, Caisse Sociale, TABARWANDA, PETRORWANDA, MINITRAPE, ELECTROGAZ, AIR RWANDA, BANQUES POPULAIRES DU RWANDA, etc.
Du côté Particuliers ayant été victimes de cette mafia qualifiée, citons les plus en vue : Mr Kabuga Félicien, Col. Serubuga Laurent, Mr Bagaragaza Michel, Col. Bagosora Théoneste, Mr Nzirorera Joseph, Mr Myasiro Mathias, Mr Semanza Laurent, etc. Ce réseau mafieux s'étendait également aux ventes illégales des propriétés meubles et immeubles. Ainsi de Juin à Octobre 2000 seulement, quelques 40 propriétés appartenant à des particuliers ou à des sociétés ont été vendues aux enchères sous le prétexte de recouvrement des créances dues au non paiement de crédits accordés par la BACAR avant la guerre de 1994.

A la tête du réseau se plaçait Mr Kajeguhakwa Valens en personne, Président du Conseil d'Administration et Président du Comité Permanent du CA, Mr Kajeguhakwa Christian, son fils, le reste des cadres n'étant que des instruments d'exécution, passifs ou actifs, sous l'effet de la corruption ou de menaces et intimidations exercées sur eux par leurs patrons. La position qu'occupait Mr Kajeguhakwa lui a donc facilité la tâche dans cette entreprise. Elle lui a permis de tout organiser, de tout contrôler et de tout commander à sa guise. Le détournement des comptes bancaires s'est effectué dans plusieurs étapes: Mr Kajeguhakwa a d'abord fait transférer des comptes réels des sociétés para-étatiques et des individus sur des comptes fictifs. Ceux-ci étaient gérés par Mr Kajeguhakwa lui-même et son fils Christian. Il s'est ensuite approprié ces comptes en les transférant sur ses propres comptes ainsi que ceux de ses proches.
Plus tard ces comptes seront transférés sur leurs comptes à l'étranger, surtout aux Etats-Unis et en Afrique du Sud. Selon mes investigations, cet exercice que je qualifie de véritable tentative de blanchiment d'argent sale a pris beaucoup de mois, l'étape finale étant la production d'une disquette présentant une situation financière contraire à la réalité et dont étaient, par conséquent, exclus les anciens détenteurs de comptes, réfugiés à l'extérieur après la guerre de 1994.

Il s'avère, en tenant compte de cette analyse, que Mr Kajeguhakwa a piétiné toutes les règles élémentaires liés au fonctionnement des banques. Dans le domaine bancaire, le client est roi. La règle de la sécurité des comptes est normalement absolue. Même si la banque brûlait, le client devrait rester propriétaire de ses comptes. Le cas de la BACAR reste ainsi un cas unique dans l'histoire de la gestion des comptes bancaires des clients. Que s'est-il réellement passé dans la tête des cadres de la BACAR pour qu'on en arrive là? On ne peut que rechercher les causes, quant aux faits, ils sont là, manifestes et flagrants.

S'agissait-il d'une ignorance de règles ou d'une pure volonté de fraude et de mafia? Simple cupidité d'argent? Manoeuvres de sabotage organisés par Mr Kajeguhakwa contre le Gouvernement Rwandais, découverts, malheureusement pour lui, avant d'être achevés? Le temps le dira.

III. L'ALIBI POLITIQUE.


La vérité finit toujours par triompher, ce n'est qu'une question de temps. Ce principe est une traduction littéraire d'un proverbe rwandais Ukuri guca mu ziko ntigushya. Mais malheureusement pour notre pays, ce proverbe est rarement d'usage, surtout ces dernières années où la sagesse d'antan semble éclipsée par la malhonnêteté, les intrigues et les intérêts individuels, le patriotisme par le "ventriotisme". Le cas Kajeguhakwa est illustratif à ce propos. Au vu de ce qui vient d'être dit en haut, il est inconcevable, ridicule et malhonnête que Mr Kajeguhakwa se porte aujourd'hui en victime de la politique du Gouvernement Rwandais. La sagesse aurait plutôt voulu qu'il se calme et prépare sa défense vis à vis des charges portées contre lui au lieu de perdre du temps à mentir et à détourner l'opinion publique de la réalité de l'affaire.

Quand il écrit dans son mémorandum du 21 Août 2001, que "les chefs des services de sécurité militaire (interne et externe) appuyés par le chef du Parquet Général près la Cour Suprême du Rwanda ont lancé leur offensive contre ma personne", Mr Kajeguhakwa adopte la stratégie de l'amalgame dans le but de semer la confusion et noyer l'affaire. Il tente d'attirer la sympathie et la pitié de ses lecteurs. Les Services de Sécurité auxquels il fait allusion ici n'ont rien à voir dans cette affaire. La vérité est plutôt que les Services d'investigation de la Police, ayant les crimes économiques dans leurs attributions, ont appréhendé certains cadres de la BACAR afin de procéder aux investigations relatives aux malversations financières impliquant directement les hauts cadres de la Banque. Au lieu de reconnaître les faits, Mr Kajeguhakwa a préféré rejoindre la longue liste de ceux qui ont opté pour la stratégie de "l'alibi politique" pour fuire leurs responsabilités.

En effet, tous ceux qui arrivent à l'étranger et qui veulent s'y installer pour des raisons diverses (personnelles, économiques, crainte de poursuites judiciaires comme dans le cas de Mr Kajeguhakwa) avancent des raisons de persécution politique. Cela est devenu une maladie courante, surtout pour des anciens politiciens, le plus souvent furieux de voir leurs carrières compromises par les dossiers judiciaires liés aux affaires illicites ou à d'autres crimes. Et pourtant ces exilés d'un autre genre passent à l'aéroport de Kigali avec un passeport Rwandais et un visa de sortie octroyés en bonne et due forme par la Direction Générale de l'Immigration et Emigration. Et, arrivés à destination, ils multiplient des allégations, accusant "les services du Président Kagame" et les officiers supérieurs de vouloir les liquider. Mr Kajeguhakwa, dans un délire caractérisé, désagréablement surpris et abattu par la découverte des irrégularités troublantes dans la gestion de la BACAR ainsi que d'autres affaires illicites connexes, s'évertue à fabriquer d'autres histoires selon lesquelles il serait depuis toujours en conflit politique avec le Président Kagame et, de ce fait, pourchassé par les services de sécurité. Tout ceci dans le but de se recréer une image et retrouver son crédit dans la société rwandaise.

Afin de justifier sa fuite aux Etats-Unis, Mr Kajeguhakwa multiplie des attaques envers les autorités rwandaises où il développe des scénarios irréalistes dans lesquels il se perd dans des amalgames et des confusions qui le mènent à des grossièretés allant jusqu'à traiter de terroristes les policiers de l'Etat chargés de faire l'investigation sur des crimes économiques qu'il a lui-même commis. En conclusion, on peut dire que la polémique actuelle en cours à Kigali autour du cas BACAR a créé deux camps. Certains, par sentimentalisme ou par intérêt ont essayé de présenter le cas de la BACAR sous un angle politique tandis que la plupart des Rwandais y voient un pur crime économique. Mon expérience par rapport aux situations de ce genre m'a amené à ne jamais conclure avant de faire mes propres investigations. Le résultat de mes recherches m'amène aujourd'hui à conseiller mes compatriotes d'éviter de réagir sous le coup de l'émotion face aux affaires dont ils ignorent les tenants et les aboutissants.

A Monsieur Kajeguhakwa, je voudrais également donner quelques conseils. Mr Kajeguhakwa fut un de nos cadres politiques et, en tant que parlementaire, il a prêté serment de toujours servir son peuple. Pour cette raison, il devrait avoir toujours à l'esprit qu'il doit mettre l'intérêt public avant ses intérêts personnels. Autant il a eu le courage de détourner 3 Milliards de Francs Rwandais, autant il devrait avoir le courage de faire face à la justice et de répondre de ses crimes. Il ne faut jamais oublier que ce sont des comportements individualistes et égoïstes comme les siens qui ont été à l'origine des événements apocalyptiques qui ont frappé notre pays en Avril 1994. En voulant "individualiser" les problèmes nationaux et "nationaliser" les problèmes individuels, il met en marge l'intérêt public et est donc amené à règler toutes les questions en terme d'intérêt personnel, le danger de cette logique étant la disparition de toute moralité et de tout sursaut patriotique nécessaires à la reconstruction de l'unité nationale et d'un véritable Etat moderne.

Louis-Claude RUVUNABAGABO

KIGALI DECEMBRE 2001

RWANDA
La Banque Continentale Africaine du Rwanda

21 mars 2002

NDLR obsac : Sous forme de questions (précises), Pascal Ndabarinze répond à l'analyse de Louis-Claude Ruvunabagabo. On attend des réponses de la part de ce dernier, aussi précises que ne le sont les questions, afin d'éclairer l'opinion publique au sujet de cette affaire politico-financière.

Voici ci-dessous, l'intégralité du texte de M. Pascal Ndabarinze:

  1. L'actuel Procureur Général, Gahima Gérard, était-il membre du Conseil d'Administration de la banque ou non? Si oui était-il un des responsables de la BACAR ou non? À ce titre, peut-il être à la fois aux bancs des accusés et à la barre des accusateurs publics?
  2. Avez-vous enquêté sur le pillage des archives de la Banque par Gérard Gahima et les services du Président Kagame? Si oui, pourquoi ils ont enlevé tous les dossiers constituant les preuves qui impliquent le Ministère de la Défense et les officiers de la PVK dans la location des maisons hypothequees en faveur de la BACAR? Ne savez-vous pas que c'est à cause de ce blocage que ces hypothèques ont été mises en vente par les services concernés de l'État et non par Valens et Christian Kajeguhakwa comme vous les accusez? Ne savez-vous pas que Gahima Gérard, alors Secrétaire général au ministère de la Justice, était le superviseur des services de l'état chargés des ventes des maisons hypothéquées en faveur de banque? N'est-ce pas lui qui a fait porter la responsabilité de ces ventes par l'État rwandais?
  3. Savez-vous qu'après le pillage des archives le Procureur Général Gahima Gérard a pris les Ordinateurs de la banque pour les installer à son bureau et accéder à leurs disques durs? Savez-vous que le libre accès aux disques durs peut permettre la Falsification des données y conservées? Avez-vous enquêté que cela n'a pas été le cas pour créer de fausses accusations contre Valens Kajeguhakwa? Ne savez-vous pas que le Procureur Gahima Gérard et le Président Kagame ont publiquement accusé devant les média nationaux et internationaux que Valens Kajeguhakwa a volé 3 milliards? Pouvez-vous imaginer un Président de la République et son ProcureurGénéral à la Cour Suprême se liguer pour accuser et juger un citoyen alors qu'il y a des organes de la justice compétents? Savez-vous que personne, y compris les magistrats débout et assis ne peut contredire le jugement de l'homme fort de Kigali? Ignorez-vous que des cadres de la BACAR sont toujours détenus depuis juillet 2001 alors que 11 juges de la Cour Suprême élargie les ont libérés?
  4. Pouvez-vous donner une preuve matérielle montrant qu'i l y a eu un vol de 3 milliards après la réouverture de la BACAR? Pouvez-vous donner une seule preuve matérielle impliquant Valens Kajeguhakwa ne fut-ce que pour le vol d'un seul franc a la BACAR, à part des accusations verbales et des structures de chiffres, de noms et de comptes inventés grâce à la manipulation des données bancaires conservées dans les archives électroniques?
  5. Pourquoi publiez-vous aujourd'hui les résultats d'une enquête terminée en décembre 2001? Et pourquoi devez-vous recourir au pseudonyme alors que vous prétendez dire la vérité? Qui êtes-vous pour que vos lecteurs puissent juger de votre neutralité dans l'affaire BACAR?

Pascal Ndabarinze

 

Date: Wed, 1 Sep 2004 05:50:27

EDT STATEMENT about Mr. Valens Kajeguhakwa's risks of deportation to Rwanda

It is with a great concern to inform the International Community that Mr. Valens Kajeguhakwa, a Rwandan asylum-seeker in USA and well-known dissident to the Rwandan regime, is under removal procedures following unfounded allegations made against him by the Rwandan government. In fact, Mr. Kajeguhakwa, a former Member of the Rwandan Parliament (1994-1998) and prominent member of Kagame's political party, the Rwanda Patriotic Front, was unexpectedly arrested in Naples, Florida, on August 11, 2004. His family and many Rwandans in exile fear that he may expediently be deported from the United States and sent back to Rwanda. Sending Mr. Kajeguhakwa back to Rwanda would be fatal for him and a big mistake because of his political opinion and the persistent repression that characterizes Major General Paul Kagame's regime. Mr. Kagame's party begun to persecute Mr. Kajeguhakwa in 1998 after he solemnly declared, during a parliamentary session headed by the former Speaker Joseph Sebarenzi, that Rwanda had problems because of poor leadership at high level of the Administration. He was pointing fingers to Major General Paul Kagame, the then Vice-President, Minister of Defense, and most powerful figure of the Rwandan government. A few months later, Mr. Kajeguhakwa resigned and devoted most of his efforts to his bank and oil private businesses. As his life, and that of his entire family, was in danger, he fled to the United States of America. In the United States, he engaged in intense political activities in Rwandan external opposition. On August 23, 2001, Mr. Kajeguhakwa wrote a letter to most important world leaders in regard to the growing dictatorship and militarism of Kagame's regime. In 2002, Mr. Kajeguhakwa was instrumental in the formation of a coalition of opposition aimed at bringing peace and reconciliation in Rwanda. To financially weaken him, the government of Rwanda confiscated the assets he owned in Rwanda. In order to politically silence him, the government of Rwanda requested that the United States government send him back to Rwanda to face the so-called justice. The Rwandan community is under shock to learn that Mr.Kajeguhakwa may be deported to Rwanda at any time. Doing so, would be a bad precedent and a big mistake given Mr. Kajeguhakwa's political opinion vis a vis the authoritarian regime of Major General Paul Kagame. We would like to remind the International Community that Major General Paul Kagame's regime is not trustworthy in terms of freedom, human rights and justice. This sad reality is well documented by many independent and credible organizations like the Human Rights Watch, the Amnesty International, and the International Group Crisis. The US State Department, itself, in its most recent country report on Rwanda, gives account of numerous human rights violations committed by Kagame's regime: (1) politically motivated disappearances, (2) arbitrary or unlawful deprivation of Life, (3) arbitrary arrests, (4) detention or exile, and (5) denial of fair public trial. Knowing well both Mr. Kajeguhakwa's political activism and President Kagame's brutality towards his opponents, and having worked with the two politicians, we believe Mr. Kajeguhakwa should not, in any circumstances, be sent back to Rwanda. Mr. Kajeguhakwa's trial should take place in the United States where his rights would be guaranteed. In a string call, we urge the International Community to use its influence to avoid the deportation of Mr. Kajeguhakwa. In this regard, we have specifically written to the American authorities imploring them to do whatever possible to prevent Mr. Kajeguhakwa's deportation from happening.

Done in Washington, August 31, 04

Joseph SEBARENZI Speaker of the Rwandan Parliament (1997-2000) sebarenzi@hotmail.com

Pierre Celestin RWIGEMA Prime Minister (1995-2000) PCRWIGEMA2@aol.com


 "RNF believes that sending Kajeguhakwa or any other political prisoners especially those in Arusha to Rwanda is inappropriate and wrong. How can one justify sending any individual who witnessed RPF atrocities to RPF? The Rwandan people and institutions have been hijacked by a band of former rebels guilty of human rights violations of the worst kind. These criminals have no respect for life, liberty, and democratic institutions. They have no moral standing to judge anyone". RNF

Communique SENT BY Z.BYIL

Kansas City, August 31, 2004

 Subject: RNF Communiqué related to the arrest of Valens Kajeguhakwa.

 Dear Rwandans and Friends of freedom, The Rwandan National Forum (RNF) a non-profit organization based in the USA has learned about the recent arrest of Mr. Valens Kajeguhakwa, a well known Rwandan businessman turned political opponent and living in exile in the USA. According to media reports and people familiar with the case, the Rwandan government has accused Mr. Kajeguhakwa of theft, abuse of confidence and corruption. Allegations stemming from suspicions that he stole between $7 million and $10 million from banks and other private institutions in the aftermath of the 1994 genocide. Although at the present time all the details are not known about the case, but RNF believes that the charges against Kajeguhakwa are politically motivated. It is yet another attempt by the Kigali regime to discredit and silence another member of the opposition. RNF is convinced that Kajeguhakwa like many other political prisoners, such as former President Pastor Bizimungu and former cabinet member Charles Ntakirutinka cannot receive a fair trial in the Rwandan courts. Extraditing him to Rwanda would be a mistake and a miscarriage of justice; because as we recently declared it the justice system has been dismantled to allow the appointment of judges at the merci of Kagame. They do not judge; they just do what Kagame tell them to do. It is rather ironic that the same Rwandan prosecutor who announced last week the request for extradition of Kajeguhakwa also announced that Rwanda is ready to sign accords with the International Tribunal (ICTR) regarding the transfers of some of the prisoners in the UN custody at Arusha. RNF believes that sending Kajeguhakwa or any other political prisoners especially those in Arusha to Rwanda is inappropriate and wrong. How can one justify sending any individual who witnessed RPF atrocities to RPF? The Rwandan people and institutions have been hijacked by a band of former rebels guilty of human rights violations of the worst kind. These criminals have no respect for life, liberty, and democratic institutions. They have no moral standing to judge anyone. For the last ten years the Rwandan people have been anxiously waiting for the kind of impartial justice they expected from the International Criminal Tribunal for Rwanda (ICTR) based in Arusha, Tanzania. But as the saying goes, Justice delayed, justice denied. As far as most Rwandans are concerned, the ICTR justice has been slow, unfair and one sided to say the least. Not only has the ICTR not arrested members of RPF guilty of crimes against humanity as mandated, but it is now evident that these criminals will not be brought to justice in due time. In fact, the United Nations Security Council has asked the ICTR to wind up all trials by the year 2008 and the appeals process by 2010. To add insult to injury, the ICTR recently announced plans to transfer some of the pending cases to Rwanda. The same justice system that has been denounced by many Rwandan and the international observers including the 2004 Amnesty International Report: “Abuses in the criminal justice system Public confidence in the criminal justice system continued to erode. The police frequently detained suspects unlawfully for long periods without trial. Court decisions were not always respected by Public Prosecutors’ Offices, and defendants acquitted by the courts sometimes remained in prison. One third of all arrests and preventive detentions were estimated to be in violation of the Code of Criminal Procedure. Many officials in the criminal justice system did not have the necessary legal training or experience”. Instead of sending Kajeguhakwa to Rwanda, where he will be found guilty without judgment, but as charged by a Kangaroo court, he should be given a chance to tell his story and explain to the Rwandan people what he knows about the events that led to the Rwandan tragedy.

Sincerely, For the Rwandan National Forum (RNF) Executive Committee

Celemu

Kajeguhakwa yafatiwe muri Amerika (Imvaho)

Kajeguhakwa Valence wari uzwi nk'umunyemari ukomeye mu Rwanda yafatiwe muri Amerika mu Karere ka Florida y'Amajyepfo. Kajeguhakwa arashinjwa kuba yaranyereje amafaranga menshi cyane ayakuye muri Banki (BACAR) akayohereza hanze akoresheje inyandiko z'impimbano. Kajeguhakwa yafashwe n'ibiro bishinzwe abinjira n'abasohoka (immigration). Nkuko bivugwa mu rwandiko banditse ngo " Kajeguhakwa wibye miliyoni z'amadolari nyuma y'itsembabwoko ryo mu w'1994 yafatiwe muri Florida ". Abashinzwe umutekano bamusanze iwe muri Naples bamufatirayo. Ibi ni ibyatangajwe na Pamela Mc Cullongh, umuvugizi w'ibiro by'abinjira n'abasohoka mu karere ka Tampa. Umwe mu bayobozi muri ako karere wari usanzwe azi ikibazo cya Kajeguhabwa yavuze ko yibye akanikuraho icyizere anyereza amadolari ari hagati ya miliyoni indwi n'icumi yari kuri compte z'abandi nyuma y'itsembabwoko ryahitanye abantu basaga miriyoni. Biravugwa ko Kajeguhakwa ufite imyaka 62 yinjiye muri Amerika akoresheje visa y'abashyitsi. Ibi ngo yabikoze mu kwezi kwa Mata 2002 ubwo yahitagamo gutura muri Californiya nyuma akaza kwimukira mu majyepfo y'iburengerazuba bwa Florida mu buryo busa nko kwihisha.

Abarega Kajeguhabwa ni benshi amafaranga Imvaho yashoboye kumenya ni aya SONARWA agera kuri miliyoni 250, aya OCIR Thé arenga miliyoni 500, amafaranga ya Caisse Sociale du Rwanda arenga miliyoni 100, aya Fond Routier arenga miliyoni 200, Banques Populaires arenga miliyoni 250, Régie des Aéroports miliyoni 35, Tabarwanda arenga miliyoni 200, PETRORWANDA yari miliyoni . Hari andi mafaranga angana na miliyoni 600 bivugwa ko yari yaratanzwe na Leta Zunze Ubumwe z'Amerika kugira ngo yunganire ingengo y 'imari hagamijwe cyane guhemba abakozi. Hari n'andi menshi atarondorwa y'abantu ku giti cyabo ndetse n'ay'amazu yatejwe cyamunara huti huti Leta igihugiye mu gusana no gushyiraho ubuyobozi bw'ibanze. Ariya mafaranga ntiyagendeye umunsi umwe. Nk'uko twabivuze haruguru hakoreshwaga inyandiko mpimbano hakagenda igice kimwe undi munsi hagakorwa ibindi andi agasohoka.

N'ubwo amafaranga yatwawe na Kajeguhakwa, siwe wabyifashijemo ku giti cye. Ababigizemo uruhare ni benshi ndetse hakaba harimo n'abafunze. Abo twavuga ni nka Mupende Slvestry, Niyitegeka J. Chrisosthome, Harerimana Faustin, Karangwa Kizito, Munyankindi Innocent na Maniraguha J.de Dieu. Abandi bagize uruhare muri iryo nyerezwa ariko bakaba baragiye hanze y'igihugu ni nka Christian Kajeguhakwa, uyu ni umuhungu wa Kajeguhakwa Valence ubu akaba abarizwa mu gihugu cya Nigeria. Serge Kajeguhakwa nawe umuhungu wa Kajeguhakwa Valens akaba nawe abarizwa mu gihugu cya Afurika y'Epfo , undi ni Ndagijimana Gabriel ubarizwa mu gihugu cya Tchad, Ndagijimana Emmanuel ubarizwa mu gihugu cya Canada (Tubibutse ko uyu yari Perezida w'Urukiko rwa Mbere rw'Iremezo rwa Kigali) na Ndayisabye Eustache ubarizwa mu gihugu cya Afurika y'Epfo.

Aba rero batorotse rugikubita nabo baba baraburiwe na Kajeguhakwa dore ko barimo n'abahungu be akababwira ko inyerezwa ry'amafaranga ryamenyekanye buri umwe agakuramo ake karenge, hakaba n'abandi bazaririye bagashyikirizwa ubutabera. Ibigo cyangwa sosiyete zambuwe zareze kera na bariya bahunze bakiri mu Rwanda ariko amadosiye agahora kwa Ndagijimana Emmanuel wari Perezida w'Urukiko rwa mbere rw'Iremezo nawe wahunganye na Kajeguhakwa.

Kugira ngo amafaranga yibwe amenyekane neza Banque Nationale yifashishije impuguke mu kugenzura imari bazwi ku izina rya Ernest &Young bityo Banki y'igihugu na yo ishyikiriza ubwo bujura abashinzwe kubukurikirana. Inomero y'urubanza rwa Kajeguhakwa rwagombaga kuba rwaraburanishirijwe mu Rwanda iyo hatabamo inzitizi mu rukiko nk'uko twabivuze haruguru. Inomero y'urubanza yari RMPC 409/GG/PRGRCA. Nubwo yasimbutse urubanza rwo mu Rwanda ntibyamuhiriye kuko inomero y'urubanza rwo muri Amerika ari control N° A1145/10-2004.

Ubushinjacyaha bwari bwarareze Kajeguhakwa mu 2001. Ku ya 9/08/2004 ni bwo ubushinjacyaha bwo muri Amerika bwohereje urwandiko rusaba ubushinjacyaha kohereza ibyo Kajeguhakwa ashinjwa. Byoherejwe ku ya 13/08/2004. Kajeguhakwa rero yarafashwe abandi bafatanyije nabo bakaba bashakishwa. Uretse amafaranga menshi azwi abantu baregeye, biravugwa ko ayabuze yose hamwe akababaka miliyari eshatu (3.000.000.000frw). Icyo gihe yanganaga hafi na miliyoni icyenda z'amadolari y'amanyamerika.