“Ukuri guca muziko ntigushye!”
Selon nos confrères de Paris, Le tribunal correctionnel de Paris vient de relaxé l’écrivain Pierre Péan qui était poursuivi pour “complicité de diffamation raciale” et “complicité de provocation à la discrimination raciale” à la suite de la publication en 2005 du livre “Noires fureurs, blancs menteurs” (Ed. Fayard) sur le génocide rwandais. La maison d’édition Fayard a également été relaxée.
Il était reproché notamment à Pierre Péan de reprendre dans son ouvrage les accusations attribuant aux Tutsis une “culture du mensonge et de la dissimulation”.
Le tribunal a estimé “que la formulation +culture du mensonge et de la dissimulation+, aussi brutale qu’elle puisse apparaître, spécialement pour les victimes d’un génocide, ne peut être considérée comme l’imputation d’un fait précis visant à jeter le discrédit sur l’ensemble des Tutsis”.
Les juges ont souligné en outre “que si l’auteur attribue principalement aux Tutsis ce particularisme culturel, il le prête également aux Hutus et plus généralement aux Rwandais”.
Au nom de Pierre Péan, Me Florence Bourg a salué “une victoire de la liberté d’expression, du vrai débat d’idées sur un sujet très difficile”
SOS Racisme avait déposé une plainte en octobre 2006, reprochant à Pierre Péan d’avoir écrit que les Tutsis avaient recours au mensonge et à la dissimulation ou étaient des professionnels de la manipulation, l’écrivain citant parfois d’autres auteurs dans les pages poursuivies.
L’avocat de SOS Racisme, Léon Lef Forster, a fait part de sa “grande tristesse” après cette décision et a annoncé immédiatement annoncé qu’il ferait appel.