Après avoir assisté personnellement à une séance
publique d'un Tribunal GACACA à Kigali lors de sa dernière visite au
Rwanda fin juillet, Madame BLAIR, épouse de Tony Blair, the British PM, a
tenu a formuler publiquement ses critiques ou commentaires selon le cas:
1. Les tribunaux GACACA ne donnent pas
assez de temps de parole aux accusés, alors qu'ils doivent faire
face à des montagnes d'informations souvent accumulées contre eux
à leur insu;
2.Dans le système GACACA, les
juges inyangamugayo (ou les intègres) jouent à la fois le rôle
d'accusateur et de juge; selon Mme Blair, il est difficile de
s'imaginer comment une même personne peut jouer cumulativement les deux rôles
dans une même situation;
3. Les accusés n'ont pas droit aux avocats, alors qu'ils
font face à des accusations pouvant leur coûter
jusqu'à une trentaine d'années de prison; Mme Blair estime
que le droit à un procès équitable n'est
pas respecté, et qu'il n'y a pas de raison que les
accusés soient privés du droit à la défense pourtant consacré par la
loi suprême du Rwanda.
4. Les parties civiles sont entendues à la fois comme témoins et
parties au procès, sans aucune ligne de démarcation, si petite
soit-elle. Et madame Blair de s'interroger sur la crédibilité des
témoins qui sont en même temps accusateurs.
Dans sa réaction, Madame MUKANTAGANZWA, la responsable nationale
des juridictions Gacaca, a reconnu sur les ondes des radiodiffusion, que les
remarques de Madame Tony Blair sont fondées bien qu'elle ne puisse pas maîtriser
le processus original des GACACA, et a affirmé que les remarques ainsi
formulées par cette hotesse de marque seraient tenues en considération.