L’opposition manifeste à
Kigali, répression de la police Rwandaise.
Les Rwandais n'ont plus peur, ils
ont bravé ce matin la dictature de Kigali et sont allés manifester en masse pour
réclamer la vraie démocratie et la liberté pour les leaders de l'opposition.
Bilan provisoire:
1. Mme Victoire
Ingabire est encerclée par la police qui
l'empêche de sortir de chez elle
2. Le SG du Comité Provisoire des
FDU-Inkingi ainsi que l'avocat des
FDU-Inkingi qui se trouvaient devant le
Minijust ont été arrêtés.
3. Le représentant des
FDU-Inkingi dans la ville de Kigali a été arrêté
4. Près de 200 personnes qui se
trouvaient entre le CND et le Minijust ont été
arrêtées.
5. Plus de trois cents personnes
ont été arrêtées à
Gishushu, Kimihurura et sur d'autres
chemins menant au Minijust
6. Me Bernard
Ntaganda a été arrêté par la police qui a forcé
les portes de sa maison et a emporté tous les
objets de valeur
7. Mr Frank
Habineza et le VP de son parti ont été conduits
au CID où ils ont subi des interrogatoires avant d'être relâchés.
8. Un journaliste de Reuters qui
couvrait la manifestation a été arrêté et son caméscope a été saisi par la
police
9. Nous ignorons pour l'instant le
sort réservé à toutes les personnes arrêtées. D'autres informations sur le bilan
de cette première manifestation anti-gouvernemental e de ces 16 dernières années
vous parviendront ultérieurement.
La démocratie est en marche.
Manifestation à Kigali : les leaders de
l'opposition arrêtés
Selon
un communiqué du conseil permanent de l'opposition au Rwanda, une
manifestation, prévue aujourd'hui 24 juin, contre la commission
électorale nationale, a été violemment réprimée. Bernard Ntaganda,
président fondateur du parti politique PS Imberakuri, aurait été
violemment interpellé à son domicile et serait actuellement détenu au
secret par la police.
Le porte-parole de la police Eric Kayiranga a pour sa part affirmé que
Bernard Ntaganga avait été interpellé dans le cadre d'une enquête que la
police mène sur son compte, au sujet de propagation ethniste et de complot
en vue de l'assassinat de la femme politique Christine Mukabonane. "En
aucun cas, il n'a été arrêté pour l'organisation de cette manifestation
illégale", a ajouté le porte-parole de la police. La demeure de Victoire
Ingabire, présidente du parti FDU Inkingi, est cernée depuis ce matin par
la police, l'interdisant de sortir. Le président du Green Party, Franck
Habineza, et le vice-président, Andre Kagwa RWISEREKA, sont actuellement
en garde à vue. Deux cadres dirigeants du FDU, le secrétaire général
Sylvain Sibomana et la trésorière Alice Muhirwa sont portés disparus. Le
secrétaire général du PS MUTARAMBIRWA Theobald, est semble-t-il en garde à
vue. Selon le conseil permanent de l'opposition, une demande de
manifestation avait été déposée auprès de la mairie de Gasabo par le PS.
Le 23 juin, aucune réponse n'avait été apportée aux partis d'opposition.
Partant de ce fait, les opposants ont donc décidé de maintenir la
manifestation. La police a quant à elle considéré que la manifestation
était illégale. Pendant que les leaders de l'opposition étaient arrêtés,
des centaines de militants du FDU Inkingi étaient arrêtés et molestés aux
abords du ministère de la Justice à Kimihurura. Ils organisaient un
sitting devant le ministère de la Justice pour demander l'arrêt des
poursuites judiciaires contre leur leader Victoire Ingabire. Le conseil
permanent de l'opposition conclut son communiqué en affirmant que la
répression en cours prouve que le président Paul Kagamé est effrayé par la
véritable opposition au régime.
La manifestation réprimée de l'opposition survient le jour même où la
commission nationale électorale enregistre les actes de candidatures des
candidats à l'élection présidentielle qui aura lieu le 9 août prochain. Le
président paul Kagamé a déposé sa candidature ce matin, suivi dans
l'après-midi par Prosper Higiro, le candidat du parti libéral (PL). Les
candidats à l'élection présidentielle ont jusqu'au 7 juillet prochain pour
enregistrer leur candidature.