Déclaration
de Bruxelles du 01/07/2003. Nous, membres du MDR au BENELUX, Constatant
la détérioration de la situation socio-politique au Rwanda, la terreur
et les disparitions quotidiennes de personnes; Vu
que la réconciliation, véritable vecteur de la paix des rwandais est
restée lettre morte; Convaincus
qu'un Etat de droit est seul capable de protéger le citoyen ; Vu
que le pouvoir se spécialise
plutôt dans la démagogie mensongère, la désinformation et la réécriture
de l'histoire du Rwanda, et que la fourberie diabolique du FPR a dépassé
les limites en inscrivant dans la loi fondamentale que l'idéologie du génocide
et sa concrétisation dure depuis les années 50, alors que cette période
consécutive à la déclaration universelle des droits de l'homme se
caractérise par un mouvement mondial de: Constatant
que le régime de Kigali continue, malgré les souffrances et la misère
du peuple dont il est l'origine, de faire du génocide son fonds de
commerce; Considérant
que la nouvelle Constitution ne laisse aucune marge de manœuvre aux
partis politiques pour travailler avec
la population, à moins d'être inféodés au FPR; Vu
que les manœuvres du pouvoir en rapport avec la politique de la terreur
institutionnalisée tout récemment par le discours incendiaire du Chef
de l'Etat à Bwisige (Byumba- Rebero, 31 mars 2003) et la crainte de
perdre les urnes face au MDR se sont immédiatement concrétisées par
la dissolution forcée de ce parti du peuple;
Avons décidé de: 1.
Relancer les activités du MDR au BENELUX mises en veilleuse par
les décisions du Forum des partis, afin de continuer la lutte politique
contre la dictature; 2.
Approcher tous les rwandais avides de paix, de justice et de démocratie
pour qu'ils se joignent à nous dans cette lutte et ensemble initier
pour le Rwanda une politique qui bannit toute idéologie ou discours
extrémiste, qu'il soit ethniste, régional, religieux ou autre; 3.
Soutenir et tisser des liens de collaboration avec les autres
partis démocratiques; 4.
Condamner avec force la politique de réécriture de l'histoire
du Rwanda par le pouvoir du FPR; 5.
Soutenir les activités des associations de défense des droits
de l'homme au Rwanda; 6.
Condamner sans équivoque la politique de persécution ciblée
menée par le pouvoir totalitaire de Kigali contre le MDR et ses
membres; 7.
Affirmer son attachement à la tenue du Dialogue Inter-Rwandais,
seul capable de mener une analyse sereine et objective des événements
qui ont marqué et continuent de marquer tragiquement l'histoire de
notre pays. Fait à Bruxelles ce 1er juillet 2003
J.M.V.
Nkezabera
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