Comment
les potentats africains arrosent JAI
On
savait sans doute que la presse panafricaine de Paris se débrouille pour mériter
son rang. Mais les chiffres que publie “ Le gri-gri International ” révèlent
une réalité où le racket publicitaire des Etats côtoie une corruption
rampante de Jeune Afrique L’Intelligent, le plus important de ces médias, par
les gouvernants africains douteux.
L’affaire fait grand bruit dans le petit monde médiatico-politique
de la Françafrique. C’est que dans son édition du 10 mars 2005, l’équivalent
africain du “ Canard enchaîné ”, le bien nommé “Le gri-gri
International ” a révélé les opérations financières, à la lisière de la
corruption, de “Jeune Afrique” devenu “l’Intelligent ” dans la plupart
des pays de l’Afrique francophone.
Si
l’achat de leurs consciences par les dirigeants africains n’était
jusqu’alors un secret pour personne dans les milieux de la presse panafricaine
de Paris, y compris certaines rédactions africaines de grands médias français,
aucun journal, aussi téméraire fût-il, n’avait jusqu’ici publié des éléments
de preuve, notamment les chiffres. C’est ici tout le mérite de l’enquête
du bimensuel satirique panafricain.
Quelques
exemples suffisent à édifier sur une pratique dont le dénominateur commun est
qu’ils paient des articles de presse rédigés
en faveur de régimes très souvent connus pour leur mépris pour la
bonne gouvernance et la démocratie. On retrouve ainsi, par ordre
croissant, les Comores du putschiste reconverti en homme de l’unité
de l’île Azali qui aboulent 250.000 euros; le
Rwanda d’un Paul Kagamé qui
bâtit une démocrature dominée par son ethnie (tutsie) minoritaire dans le
pays. Il
casque 350.000 euros
pour polir son image.
Le
Togo de Eyadéma le sergent devenu “ sage de l’Afrique ” qui a tué il y a
quarante ans de ses propres mains le premier président élu de son pays. Il a lâché
380.000 euros pour que son image de garant de la stabilité et de la paix soit (à
jamais ?) promue par JAI. La Mauritanie de ce Maouiya Ould Taya qui emprisonne
son principal challenger et ex-président à la veille d’une élection présidentielle
a casqué quelque 500.00 euros. La Guinée équatoriale de Obiang Nguema, le
potentat rendu mégalo par le pétrole et qui contraint ses principaux opposants
à l’exil offre quant à lui 800.000 euros. L’Algérie de Bouteflika qui
s’est fait réélire l’année dernière avec près de 70% de voix donc “
sans bavures ”, bien que son ministre en charge des élections ait interdit au
principal parti d’opposition de se choisir le candidat de son choix donne
950.000 euros.
Le
Maroc de Mohammed IV, “ une démocratie monarchiste ”, qui a été le
premier à reconnaître la prise illégale du pouvoir au Togo par le fils du
dictateur décédé en plein vol, Eyadéma, lâche quant à lui 994.000. Le
Cameroun du président Paul Biya est le premier à atteindre la barre du million
d’euros, avec exactement 1 million. Un Ppte qui se démène comme un beau
diable pour mériter son rang compte-t-il dans la distribution de petits cadeaux
à ses souteneurs internationaux, même quand cela n’empêche pas de masquer
la désolante réalité que les bailleurs de fonds et les chancelleries
occidentales connaissent jusqu’au bout des ongles et qui nous vaut de temps en
temps d'échouer ? Voire. En tout cas, Jeune Afrique ne manque pas de
s’offrir, pour contredire, les rapports des Ongs de défense des droits de
l’homme. Tel celui de la Fidh sur notre pays intitulé la ‘‘Torture : une
pratique banalisée et impunie’’.
Des chiffres qui donnent le tournis
La palme de la générosité
vis-à-vis de JAI revient au nouveau doyen de chefs d’Etat de la Françafrique,
Omar Bongo Odimba du Gabon. Il a décaissé la rondelette somme de 2,9 millions
d’Euros soit quelque deux milliards de Fcfa. Peut-être paie-t-il pour deux !
D’aucuns
soutiennent alors que la méthode du journal de Béchir Ben Yamed qui à une époque
fut crédité de développer un actionnariat comprenant nombre de dirigeants
d’Etats africains décolonisés, se résume en un chantage
au vitriol aux dirigeants africains
souvent illégitimes. Qui finit
toujours par payer surtout lorsqu’on a des choses à cacher. Une méthode
condamnable que ce magazine donneur de leçons d’éthique et de
professionnalisme reproche si souvent, pour mieux les discréditer, aux
publications locales africaines. L’arroseur arrosé quoi !
Salons
zo kugura « isura »
Hambere
aha, mu rwego rwo gusobanura iby'amafranga akoreshwa (nako yononwa) muri Budget
national, navuze mu rwenya ko hari ashirira mu « korora
intare no gusokoza imigara yazo ».
« Intare
za Cyama » rero, zitanga zitizigzamye udufaranga tw’imfashanyo duhabwa u
Rwanda, mu rwego rwo kugura
Ibinyamakuru, za Universités, za Cabinets zishinzwe kogeza no gutagatifuza
ingoma yamunzwe.
Ayo
mafranga atagira uko angana, atangwa cyane cyane mu Burayi no muri Amerika, niyo
abyara ziriya articles n’amafoto
Sharangabo akunze gusuka ku rubuga, ngo yumvishe isi n’Abanyarwanda
ko byose ari « sawa », mu gihugu gitegetswe n’Intare (nkuko akunze
kwita ibikomerezwa bya FPR).
Gusa
rero, ikinyoma ntigihabwa intebe kabiri :
Gacamigani niwe wagize ati : « iby’abapfu biribwa n’abapfumu »: ngo Jeune Afrique l’Intelligent nayo iritapfunira bigatinda, mu gihe Abanyarwanda batangiye no kubura isukari yo gushyira mu cyayi.
Ibyo
byo “kwipyatura” ukibagirwa ibya
ngombwa, babyita gupfira umukunjo. Ariko
gufungirwa umuriro n’amazi na telefoni kwa Hadui (u Bufaransa) biteye ikintu.
Mbabariye Yakobo Bihozagara …
Kugira
ngo mwumve iby’ayo mafranga menshi, agwa mu bikorwa
by’amafiyeri nimusome ibyatahuwe n’ ikinyamakuru Gri-gri
International (Umwezi N°13 nawo wabyanditseho). Ngo Jeune Afrique
l’Intelligent ni Kabuhariwe mu « gusokoza imigara y’intare » zose
zipiganwa mu kuyogoza Afrika . Nimwisomere rero ibyatahuwe na Gri-gri
International, bivugwa muri iyi nyandiko ya Le Messager :
La presse panafricaine face à l’argent.