Selon la BBC et plusieurs médias rwandais, Mutabazi Sadic se serait brûlé à l’aide d’un bidon d’essence après que la police locale ait confisqué les arachides qu’il vendait et dont le revenu était la seule ressource qui lui permettait de pouvoir subvenir à ses besoins.
Selon le média en ligne « Rwanda Nziza »,le jeune homme a été amené à l’hôpital de Rubavu. Le médecin en charge aurait déclaré que le patient était brulé à 80%. De plus selon le blog, le jeune homme n’aurait pas reçu les soins de premiers secours car il ne disposait pas de l’assurance santé. En effet, cette dernière lui aurait permis de recevoir les soins et de pouvoir être transféré au CHUK car l’hôpital de Rubavu ne disposait pas des équipements nécessaires.
La presse s’est emparée de l’affaire ce qui a poussé les autorités à faire marche arrière et à finalement amener le jeune homme au CHUK.
Cette affaire rappelle celle du tunisien Mouhamed Bouzizi dont la mort a été à l’origine de ce qui sera appelé plus tard « le printemps arabe ». En effet, Le 17 décembre 2010, ce marchand ambulant âgé de 26 ans, s’immolait devant la préfecture de Sidi Bouzid, en Tunisie. Il n’aurait pas supporté de voir sa marchandise brutalement confisquée par les agents municipaux.
Le suicide de Mohamed a été aussi tôt interprété comme un acte de rébellion par des millions de Tunisiens. La révolution fut en marche et plus rien ne l’arrêta.
Dès lors plusieurs questions se posent : Les révolutions populaires du type printemps arabe sont-elles possible dans les pays subsahariens où le désarroi et l’oppression font rage ? Le jeune Mutabazi pourrait-il devenir le Mohamed bouzizi Rwandais ?