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Comment Kagame fomente un génocide au Burundi

 14/4/2014 10h39 AM


 

Vingt ans après le génocide dit des Tutsis au Rwanda, Kagame est en train de découvrir que son château de mensonges s’écroule comme une bâtisse bâtie sur le sable. Les accusations s’accumulent pour en savoir d’abord davantage sur l’attentat qui a coûté la vie à deux chefs d’Etat africains dans la soirée du 6 avril 1994. Les témoignages des anciens compagnons de lutte de Kagame se recoupent sur un crime imprescriptible : l’attentat contre l’avion du président Habyarimana et son équipage français a été ordonné et coordonné par Paul Kagame. Pire encore, même le début des massacres des Tutsis à Kigali a été lancé par les combattants du FPR qui s’étaient éclipsés du bâtiment fait pour le parlement de transition, avec la complicité des militaires de la MINUAR ! Cela paraît cynique. Et pourtant ! Vingt ans plus tard, Kagame est prêt à récidiver. Comme si les hécatombes qu’il a provoquées depuis 1990 au Rwanda, au Burundi et en RDC ne le hantaient jamais.


 

Un câble confidentiel sur commande du Président Kagamé ?


 

Les Hutus au pouvoir au Burundi sont tombés des nues en découvrant un câble dit confidentiel s’ébruiter stratégiquement par les Nations Unies. Le document confidentiel qui émanait du Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU alertait sur une prétendue distribution d’armes à feu aux jeunes militants du CNDD-FDD (les Imbonerakure) qui seraient en complicité avec les Interehamwe. Le câble disait que Des armes étaient remises aux jeunes pour massacrer les Tutsis afin de garantir la réélection du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a mordu à l’hameçon et s’est empressé d’envoyer un message d’avertissement au président du Burundi pour lui signifier qu’il allait répondre de tout mort de Tutsi si quelque massacre venait à se commettre au Burundi. Le lobbying de Kagame et de tous ceux qui rêvent d’un empire dit Hima fonctionne à plein régime. C’est ainsi que les généraux burundais accusés d’avoir distribué les armes étaient tous d’anciens du mouvement rebelle d’autrefois, le CNDD-FDD. Pour mieux brouiller les cartes, le chargé de la sécurité et du renseignement au BNUB a prétendu que les Tutsis visés étaient ceux du Sud du pays (Rumonge et Makamba), région de Bururi. Et on est loin d’oublier que les militaires de Bururi, pour ne pas citer Micombero, Bagaza et Buyoya, ont dirigé le Burundi pendant plus de trois décennies !

Après la diffusion du câble et les avertissements du Conseil de Sécurité de l’ONU, les autorités burundaises étaient en train de réagir à cette sonnette d’alarme pour expliquer que tout était faux et archifaux. Les Burundais étaient loin de s’imaginer que le génocide était réellement en cours de préparation et que le Burundi allait devenir le théâtre d’autres tueries innommables pour la satisfaction des ambitions folles de Kagame et compagnies.

Et voilà que le président Kagame, par médias interposés vient de tout clarifier. Paul Kagame vient de déclarer

 : « En 1994, la communauté internationale a abandonné les Tutsis du Rwanda à leur sort et un génocide a été exécuté. Je ne compte pas supporter que cela se reproduise au Burundi alors que le monde sait déjà que le régime est en train de distribuer des armes à une milice extrémiste hutue qui est de connivence avec les Interahamwe. Si on fait état de massacre de Tutsis dans les camps de déplacés et dans les régions à prédominance de Tutsis, je vais intervenir au Burundi avec ou sans l’accord de la communauté internationale ». Une déclaration de guerre qui ne dit pas son nom ?

A travers cette déclaration les Burundais sont invités à ne rien prendre à la légère. Le Président Kagame, vingt ans après les faits, ne se gêne pas d’accuser la communauté internationale de n’avoir rien fait pour arrêter le génocide. Comme s’il ignorait que bien des nations savent très bien qu’il a demandé personnellement que la MINUAR quitte le Rwanda et qu’on laisse le FPR prendre le pouvoir. Comme s’il ignorait que le monde entier sait très bien que le génocide dit des Tutsis du Rwanda n’est qu’un fond de commerce.

Une réunion en Belgique pour tout découvrir


 

Avant la fuite organisée par les Nations Unies du câble envoyé par le représentant du Secrétaire Général de l’ONU au Burundi, une réunion des inconditionnels de Kagame s’est tenue à Bruxelles. Les invités étaient des femmes tutsies rwandaises mariées à des Belges et de certains diplomates rwandais en Europe sans oublier des émissaires spéciaux de Paul Kagame. Nous omettons sciemment de préciser le lieu et la date.

 Au cours de cette réunion à huis clos, il a été déclaré : «  Le plan du M23 a échoué et la RDC n’est plus à notre merci. S’y aventurer devient dangereux. Mais nous avons placé bien des pions à Bujumbura et au siège de l’ONU à New York que nous pouvons avoir d’autres Tutsis à sacrifier pour gagner des années à accréditer la thèse du péril hutu. Nous allons organiser le massacre des Tutsis au Burundi, dans les camps de déplacés (Ruhororo, Mutaho, Bugendana) et dans les provinces où la tension interethnique (Kirundo, les collines de Shinge et Rugero) monte déjà. Depuis 2013,et plus précisément après l’échec irréversible de la stratégie du M23, nous sommes en train de former des jeunes qui vont imiter systématiquement les comportements des IMBONERAKURE et des INTERAHAMWE pour massacrer des Tutsis au Burundi. Cela va justifier notre invasion du Burundi pour arrêter le génocide ! Une fois le Burundi conquis, nous allons remettre le pouvoir aux Tutsis burundais alors à nos pieds. Le monde entier va nous considérer comme des héros ! Et après le Burundi, nous allons poursuivre l’extension de l’empire. N’oubliez jamais que le Président Museveni nous soutient. » Et comment les échanges de cette réunion se retrouvent-ils dans la rue ? Parce que dans la réunion, il y avait des participants qui n’avaient de Rwandais que l’alliance matrimoniale ! Comme les Rwandais font surtout confiance à la physionomie, les organisateurs du conciliabule n’ont jamais compris qu’il y’avait des Hutus dans la salle ! 
 


 

Et que va faire le régime burundais de cette révélation ?

Il faut dire qu’après le câble confidentiel, l’opinion burundaise est apparue divisée. L’opposition et la société civile ont accrédité les allégations du représentant du secrétaire général de l’ONU et ont appelé à une enquête internationale. Le leader hutu de l’UPRONA non légal a organisé une conférence de presse pour inviter le monde à comprendre que le parti au pouvoir (CNDD-FDD) organisait la distribution des armes et voulait tuer les Tutsis par peur de perdre les élections ! Mais pour qui vit au Burundi, les Tutsis représentent moins de 15% de la population. Pourquoi les tuer et non la masse Hutue qui représente plus de 80% et qui serait contre une nouvelle victoire du CNDD-FDD et un nouveau mandat du président Nkurunziza ? Comme l’heure était à la manipulation, moins d’attention était accordée aux dires de ce genre d’avocat du diable. Le porte-parole de l’ADC, une coalition illégale de partis de l’opposition radicale a sauté sur l’aubaine du câble pour implore la communauté internationale de voler au secours du Burundi !

Pour le CNDD-FDD, l’heure n’est plus aux déclarations dans les médias. Il s’est même abstenu de déclarer persona non grata le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU qui a envoyé le câble malveillant et cruel. Trois ministres ont organisé une conférence de presse pour inviter l’opinion nationale à rester calme et comprendre que le câble mentait. Parallèlement, le responsable du service national des renseignements (qui est issu du CNDD-FDD jadis mouvement rebelle), le chargé du renseignement dans la police (issu du CNDD-FDD), le responsable du renseignement dans l’armée (issu du CNDD-FDD) ont tenu une réunion et ont activé les différents réseaux de renseignements interne et externe. La récolte d’informations terribles a permis d’élaborer une stratégie qui doit étouffer dans l’œuf le plan de Paul Kagame et de ses alliés de la région et de l’ONU. Rien ne filtre.

Quant à ceux qui se croient trop malins pour présager d’affrontement entre militaires burundais déployés en Somalie ou en RCA, ils vont s’en mordre les doigts. Les Burundais vont plutôt saluer la sagesse du président Nkurunziza qui a œuvré pour la fraternité de tous les Burundais et pour la reconnaissance du professionnalisme des militaires et des policiers burundais dans les opérations de maintien de la paix. Une fois que cette information relative à un autre sacrifice des Tutsis insignifiants pour le triomphe d’un impérialisme hima qui ne dit pas son nom va tomber dans l’oreille des Tutsis des camps de déplacés, il ne sera pas surprenant de voir les Tutsis du Burundi saisir enfin l’origine et l’ampleur du danger et se lever comme un seul mot pour vomir l’UPRONA, l’ADC et le groupe à Charles NDITIJE. Le monde entier doit ne rien prendre à la légère et empêcher Kagame de réaliser ce plan.

14/04/2014

De source diplomatique

 


Envoyé de mon iPhone

Innocent TWAGIRAMUNGU