En Afrique du Sud, le procès des auteurs présumés de la tentative
d’assassinat visant l’ancien chef d’état-major rwandais KAYUMBA NYAMWASA, le
19 juin 2010, se poursuit. Les audiences ont repris, jeudi 10 avril, avec la
suite du réquisitoire du procureur.
Ce dernier a montré que les six accusés étaient en contact avec un gradé de
l’armée rwandaise, le capitaine Francis GWAKERERE [NB Corrigandum:
Francis GAKWERERE] (son nom a été cité lors de l’assassinat de Patrick
KAREGEYA), sans que l’on sache exactement quelle était la nature de leurs
échanges.
Dans ce procès sensible, six personnes comparaissent sur le banc des accusés
: trois Rwandais et trois Tanzaniens, tous en contact bien avant la
tentative d’assassinat contre le général KAYUMBA NYAMWASA.
Le
général KAYUMBA NYAMWASA.
Selon le procureur, c’est l’accusé numéro 6, Pascal KANYANDEKWE, qui
serait le cerveau de l’opération. Cet homme d’affaires effectuait
régulièrement des voyages entre le Rwanda et l’Afrique du Sud, mais
n’avait jamais de rendez-vous précis, ni de réunions programmées. Le
tireur, qui comparaît à ses côtés, l’a d’ailleurs désigné comme le « chef »
de l’opération.
Trois chefs d’accusation
Cette tentative d’assassinat a été facilitée par l’ancien chauffeur du
général. « Celui-ci n’a jamais rien fait pour venir en aide à son chef
et le tireur ne l’a jamais menacé de son arme », a pointé le procureur.
À l’issue de ce réquisitoire, trois chefs d’accusation ont été retenus
contre les six complices : « conspiration », « association de malfaiteurs »
et « tentative de meurtre ». Les audiences reprendront dès mardi, mais cette
fois, la parole sera à la défense.