La FIDH condamne la dissolution de la Ligue rwandaise des droits de l'Homme   PARIS, 16 juil (AFP) - La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme "condamne fermement la dissolution arbitraire" de la Ligue rwandaise pour la promotion et la défense des droits de l'Homme (Liprodhor), une de ses organisations membres, par le parlement rwandais le 30 juin dernier, annonce vendredi à Paris la FIDH. "Avec la dissolution arbitraire de la Liprodhor, les conditions pour un débat démocratique au Rwanda ont disparu", estime la FIDH dans un communiqué. Selon elle, la Liprodhor a été accusée de propager des "idées génocidaires". "Des députés rwandais ont également demandé aux forces de l'ordre et à la justice nationale de poursuivre et de punir sévèrement les dirigeants, cadres et membres de la Liprodhor, allant jusqu'à diffuser une liste de 13 personnes dont la sécurité est, de fait, particulièrement menacée", poursuit le texte. Certains des membres de la Ligue "ont été contraints de s'exiler", affirme la FIDH. La FIDH considère que ces actes "participent d'une stratégie des autorités visant à réduire au silence toute opposition au Rwanda". L'accusation de "divisionnisme ethnique" contre la Liprodhor avait déjà "servi de motif pour dissoudre le Mouvement démocratique républicain (MDR)", le principal parti hutu, en 2003. La FIDH se dit "vivement préoccupée par l'utilisation de la loi contre l'idéologie génocidaire à des fins de répression arbitraire visant toute forme de contestation contre le gouvernement". Elle demande enfin à Kigali "d'annuler la dissolution des organisations de la société civile, en particulier celle de la Liprodhor".