"Rwanda, trois jours
qui ont fait basculer l'histoire" (Paris, L'Harmattan, Les Cahiers
Africains, no. 16, novembre 1995).
Netters,
Les faits restent et resteront indéfiniment têtus
n'en déplaise à leurs auteurs et à leurs supporteurs...
On a beau faire vagabonder l'esprit ou sérieusement se
pencher sur un aussi sérieux problème que l'existence ou non d' un "plan
" de génocide (à court , moyen ou long terme) , la
logique de ce livre reste à ce jour inébranlable.
Les 6, 7 et 8 avril 1994, le Rwanda se trouve bel et bien dans la
logique d'un coup d'Etat . L'etat rwandais était
décapité .Les uns accusent le camp de Kagame , les autres accusent le
camp de Bagosora . Savoir officiellement ( officieusement tout
le monde le sait) qui des deux en est l'auteur, cela clôturera
le dossier rwandais .
Et on comprend pourquoi on bataille fort pour que le
public ne le sache jamais officiellement . Le maheur des
Rwandais et de l'humanité a été que ce coup d'etat a
duré 3 mois, alors qu'un coup d'etat efficace dure une
nuit .
Celui qui a fait ce coup d'Etat du 6 avril a
été incapable de prendre le pouvoir et de maitriser la situation le
lendemain, il est comptable de la dégénérescence d'une situation
qu'il a crée. Il devra donc payer sa part tôt ou tard ; les tueurs , les
violeurs ,les pilleurs payant aussi leur part. Faudra
t-il attendre la justice de Dieu, on l'attendra, mais
une telle responsabilité criminelle ne peut demeurer indéfiniment
impunie.