3. juin | Par Ruhumuza (
Jambonews.net)Dans une tribune publiée ce samedi 2 juin 2012 sur « mediapart » et intitulée « Rwanda: sortir de la confusion » Paul Quilès, ancien président de la Mission d’information en France sur le Rwanda a exprimé son souhait de voir François Hollande solliciter Ban Ki-moon, « afin que l’ensemble des travaux conduits jusqu’à présent sur les causes, le déroulement et les conséquences du génocide du Rwanda soient soumis à l’examen d’une commission de personnalités indépendantes à l’expertise reconnue ».
Si cette démarche aboutissait, affirme-t-il, « on éviterait que l’accumulation des faits et la multiplication d’interprétations contradictoires continuent à créer la confusion, à entretenir des polémiques partisanes, amenant en fin de compte l’opinion publique internationale à se désintéresser des immenses tragédies vécues par les peuples du Rwanda et de la République démocratique du Congo. »
Dans une lettre datée du 12 septembre 2008,Paul Quilès, avait déjà sollicité Ban Ki-moon pour une telle commission, avant d’essuyer un refus de la part du Secrétaire général de l’ONU.
Au sujet du document révélé le 1er juin par le quotidien Libération, il s’est déclaré, au micro de RFI, « Surpris » par la façon dont est présentée cette «prétendue» découverte. « Je dis ’ prétendue découverte’ car habituellement quand on fait une révélation de cette nature ; on donne un minimum de références, l’intitulé du document, l’origine, des détails plus précis qui permettent de justifier de la découverte. »
Au sujet de l’emballement médiatique qui avait suivi, au mois de janvier, le rapport d’expertise du Juge Trevidic, Paul Quilès s’exprime « on a commenté ce rapport avant même qu’il soit connu et en donnant des conclusions d’un rapport qu’ils[les médias] n’avaient pas lu. » « C’est quand même extraordinaire »s’est-il exclamé.
L’ancien ministre a appelé l’ensemble des acteurs concernés à essayer « de reprendre nos esprits et de prendre les choses calmement et si il y a des questions nouvelles à poser posons les tranquillement mais on ne saute pas immédiatement aux conclusions avant même d’avoir posé les questions et d’avoir eu des réponses ».