La polémique est née d'un article de Jean-Philippe Remy, correspondant du Monde en Afrique. Dans un billet, publié dans le quotidien du soir du 5 mai dernier, Jean-Philippe Remy relate un incident qui se serait déroulé dans l'hôtel Serena de Gisenyi au bord du lac Kivu. Lors d'une grande réunion, Kagamé, mettant en cause les performances de ce diplomate, l'aurait giflé devant l'assemblée présente. "Malheur à qui se met en travers des élans du maître du pays, et ses fureurs n'épargnent pas ses grands serviteurs. Un ambassadeur en poste en Afrique australe en a fait récemment l'expérience lors d'une grande réunion organisée à l'hôtel Serena de Gisenyi, au bord du lac Kivu. Sévèrement mis en cause pour ses performances, le diplomate avait décidé de quitter la salle. Sommé de revenir dans le hall de l'hôtel, il s'y est fait gifler devant de nombreux témoins par le président Kagamé. Voilà une carrière interrompue brusquement, et la confirmation d'une tendance, celle des gifles assénées aux responsables jugés fautifs par le maître du Rwanda." Il pourrait s'agit d'Ignatius Kamali Karegesa, ambassadeur du Rwanda en Afrique du Sud. Seulement voilà, le journaliste Faustin Kagamé ( qui n'a pas de parenté avec le président rwandais), conseiller en communication de la présidence rwandaise, affirme tout le contraire dans un article publié par l'agence rwandaise d'informations. Selon lui, présent pendant la cérémonie en question, il n'y aurait eu ni insulte ni gifles échangées cette soirée. Pour Faustin Kagamé, l'article de Jean-Philippe Remy ne serait rien d'autre qu'une opération d'intoxication, destinée à ternir l'image de Paul… Kagamé. Et de citer, parmi d'autres opérations d'intoxication, le mapping, ou encore le rapport Bruguière….