CENTRE DE LUTTE
CONTRE L’IMPUNITE
ET L’INJUSTICE
AU RWANDA
BP 141
Bruxelles 3
Bruxelles, le 25 août 2006
1030
BRUXELLES
Tél/Fax : 32.81.60.11.13
GSM: 32.476.70.15.69
Mail : cliir2004@yahoo.fr
COMMUNIQUE n° 94/2006
Le régime
rwandais provoque la mort et la révolte par la faim, la misère organisée et la
terreur d’Etat : Le cas de Gitarama
Ce Samedi le 26 août 2006 de
8h à 12h la population de la ville de Gitarama et sa banlieue sera forcée par
les autorités rwandaises à détruire leurs plantations de bananeraie. D’après
plusieurs réunions organisées par le maire de Gitarama et ses conseillers de
secteurs, les habitants de la ville de Gitarama et sa périphérie doivent
couper leur bananeraie pendant les travaux communautaires (UMUGANDA) de ce
samedi 26 août 2006 et la remplacer par des fleurs ou d’autres plantes que le
pouvoir va leur imposer.
La population de GITARAMA
est tout à fait opposée à cette mesure arbitraire qui leur imposée par la
force et qui bafoue leur liberté à s’autoalimenter. Rappelons que depuis
plusieurs années une famine ravage le Rwanda où les prix des denrées
alimentaires de première nécessité ne cessent d’augmenter. Les habitants
de la ville de Gitarama sont très inquiets et soupçonnent que les autorités
rwandaises tentent de les affamer et de les déstabiliser sous divers prétextes
et sous le couvert des mesures d’une urbanisation qui ne tient pas compte de
l’avis de la population. Plusieurs directives et mesures « liberticides
et arbitraires » ont été mises en application pour
provoquer la population rwandaise et la pousser à la révolte et à la
désobéissance civile :
1)
Les propriétaires terriens dont les terrains boisés se
trouvent dans les zones proches des vallées ou des marais ont été forcés de
couper leurs forêts sous prétexte que le bois consomme beaucoup d’eau et
assèche les marais. Cette mesure est en contradiction avec les mesures
d’interdiction de couper des arbres sans l’autorisation des autorités
communales en vue de protéger l’environnement et favoriser la pluviosité face
à une sécheresse qui se répète. Depuis plusieurs mois, les militaires et la
milice du FPR, les Local Defense Forces, ont tabassé de nombreux paysans qui
ont coupé leur bois. Pour certains les autorisations obtenues ont été ignorées
par les militaires ou les miliciens LDF. Les paysans qui ont été forcés de
couper leurs forêts (petits bois) craignent que les autorités rwandaises
veuillent les exproprier d’une manière hypocrite afin de s’approprier leurs
propriétés sous formes d’associations et de projets bidon.
2)
L’interdiction de rouler à vélo dans la route asphaltée
et dans la ville de Gitarama ainsi que dans les autres villes du pays comme
Butare a mis en colère la population pauvre dont le vélo constituait le seul
moyen de déplacement moins coûteux et accessible.
3)
La confiscation des marais du Rwanda et leur
transformation « forcée » en champs rizicoles ou autres ont privé les paysans
de leurs champs qui leur fournissaient les produits vivriers de première
nécessité tels que la patate douce, les haricots, les légumes, etc… Obliger
les paysans rwandais à cultiver du riz ou du maïs est une aberration dans la
mesure où le riz ne constitue pas leur nourriture de base. C’est un mépris
total vis-à-vis de la population locale qui n’est jamais consultée pour ce
genre de décision.
4)
L’interdiction de faire paître le bétail des paysans
dans leurs prairies est une mesure « liberticide » qui vise à liquider les
petits éleveurs alors que la plupart des terres ne sont plus fertiles surtout
dans les préfectures du sud du Rwanda dont fait partie la région de Gitarama.
Le manque de fumier de vaches affamera les paysans.
5)
Par exemple depuis la région de Kabuga jusqu’au Mutara
et dans la région de Kibungo dans la partie orientale Rwanda, plusieurs chefs
militaires et politiques du Front Patriotique Rwandais (FPR) ont confisqué la
plupart vallées et des propriétés paysannes dans lesquelles ils ont planté le
foin et la nourriture pour leur propre bétail au mépris des propriétaires
terriens locaux. Là-bas aussi la colère gronde parmi les paysans.
L’expropriation forcée des paysans de leur terre et les mesures liberticides
et arbitraires risquent de provoquer la prochaine guerre civile qui opposera
les riches et les pauvres du Rwanda et qui sera plus meurtrière que le
génocide rwandais.
Le Centre de Lutte contre l’Impunité
rappelle aux autorités rwandaises l’esprit et le contenu de l’Article 25 de la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ratifiée par le Rwanda :
« Toute
personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son
bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement,
le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux
nécessaires; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie,
d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses
moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
La
maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciale. Tous
les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de
la même protection sociale ».
Notre Centre estime qu’il est cynique et
inacceptable d’obliger la population à détruire leurs plantations sans l’avoir
consulter et obtenu sa compréhension et son accord. Les habitants du Rwanda ne
sont pas des « soldats » qui sont forcés d’obéir à des ordres qui peuvent
provoquer leur disparition physique à court ou à long terme. Les habitants du
Rwanda ne doivent pas être considérés comme du bétail qu’on manipule comme on
veut. Ils ont un cerveau, ils réfléchissent, ils travaillent dur à nourrir
leurs familles. Ils ont aussi un bon sens inné « Bafite umutimanama ». Ce ne
sont pas des animaux qu’on conduit à l’abattoir comme on veut. Le gouvernement
est incapable de subvenir à leurs besoins, il ne doit pas continuer à prendre
des mesures qui affament et appauvrissent les gens. Interdire le vélo et la
moto dans les villes est une mesure qui vise à empêcher les pauvres d’accéder
à la mobilité moins cher.
Notre Centre recommande instamment ce
qui suit :
-
Que les autorités rwandaises cessent de mépriser et de
déposséder les paysans des terres qui les nourrissaient. Qu’ils cessent de
prendre des « mesures et des lois liberticides » visant à
provoquer la faim et à appauvrir la population rwandaise.
-
Que les autorités rwandaises consultent d’abord la
population au lieu de lui imposer des mesures impopulaires visant à provoquer
la faim dans une population déjà très pauvre. Que ces autorités se rappellent
que l’armée de terreur qu’ils manipulent pour terroriser la population est
composée de fils et de filles rwandais et qu’elle n’est pas nécessairement la
propriété privée des chefs militaires et politiques du FPR.
-
Que les habitants de Gitarama puissent faire entendre
leurs protestations sans subir la terreur d’Etat qui prévaut dans tout le pays
et qui muselle le peuple rwandais.
Pour le Centre, MATATA Joseph,
Coordinateur.
CLIIR* :
Le Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda est une
association de défense des droits humains basée en Belgique, créée le 18 août
1995. Ses membres sont des militants des droits humains de longue date.
Certains ont été actifs au sein d’associations rwandaises de défense des
droits humains et ont participé à l’enquête CLADHO/Kanyarwanda sur le génocide
de 1994. Lorsqu’ils ont commencé à enquêter sur les crimes du régime rwandais
actuel, ils ont subi des menaces et ont été contraints de s’exiler à
l’étranger où ils poursuivent leur engagement en faveur des droits humains.
Centre de Lutte contre l'Impunité
et l'Injustice au Rwanda (CLIIR)
BP. 141 Bruxelles 3
1030 BRUXELLES-Belgique
Tél/Fax: 32.81.60.11.13
GSM: 32.476.70.15.69
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Iyo umuntu yitegereje ibyo buno butegetsi bw´igitugu bwa Kagame bukora
arumirwa.
Mu minsi ishize bwaciye abatwara za Motos mu mugi, guhera icyo gihe abo byari
bitunze ntibakireshya n´ameza ngo bafungure!
Muribuka ukuntu bwari bwarahaciye abakene bagendesha ibirenge nta nkweto, ba
Mayibobo nabo nuko bagafungwa, igihe Théoneste Mutsindashyaka yavugaga ngo
inzu z´abakene zimeze nk´ibyari by´inyoni zigomba gusennywa abazituyemo bakava
mu mugi!
None ubu ngo amakara abantu benshi cyane ( barenze 95% nka yamajwi Kagamae "yabonye!!!!"
mu matora yo muri 2003 batekesha) batekesha ngo bashobora gufungura, ngo ayo
makara aciwe mu mugi da! Ngo bajye bajya kuyafata hariya za Nyanza, ku Giti
cy´inyoni cg. Remera, ngo aho amakara ntakaharenge agere mu mugi!
Ibi biravuga ko abo 95% bagiye kubura uko bagaburira ingo zabo kuko badshobora
guteka, igitangaje nuko abo bantu benshi ubutegetsi bwogera uburimiro aribo
ngo " babutoye".
Ibi bituma abasubiza amaso inyuma bavuga bati bano bategetsi ba FPR na Kagame
bibagirwa vuba cyane: atari ibyo byo kuba bari muri Luxe bakicisha abandi
inzara, ntibaba uyu mwanya bibagiwe ukuntu bo n´abandi ba Mukotanyi
birirwanaga udutenge bakenyeye n´agasukari bagendana barigata , ukuntu
impungure n´ ibitiritiri by´ibigori byari bigiye kubamena amajigo, bya bikweto
bya plastiques bya bottes byatumaga isazi itumuka kubera umunuko bagendana,
ibirenge bisa nk´ifi ya hariya muri Lac Ihema,....igihe bari mu ishyamba ngo
barashaka kubohoza abanyarwanda, none ahubwo baratuboshye,batwicisha ubukene,
bica banagafunga abahutu igihe bashakiye, umutungo n´ibigo bya Leta babigize
ibyabo, bubatse imitamenwa batekeshamo ingufu z´umuriro wa eléctricité, twe
dutekesha amakara noneho inzara izatumara kuko aciwe mu mugi, uretse ko hari
n´abenshi muri twe n´ubundi inzara bari bayimenyereye, bayitewe na Kagame n´inkotanyi
ze za FPR zitobanga ubutegetsi, zitagira gahunda yo kuzamura igihugu,zihitamo
gutera Congo ngo ziyibire zishyira mu midigi yazo,zifunga la masse populaire
hutu yahingaga, iyambura ibishanga n´amasambu yayo byabaye "Farms" z´inka.
Tugomba gushyira hamwe tukibohoza kino gitugu cya FPR na Kagame, byaba ngombwa
tukivumbagatanya, tukazigomekaho, révolution nyayo igatangira, zashaka
zikatwica kandi ntabapfira gushira, n´ubundi turimo gupfa duhagaze!
Emmanuel Kanyaruhengeri