Le
laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline a annoncé mercredi
qu'il autorisait le laboratoire canadien Apotex à utiliser deux de ses
molécules antirétrovirales pour produire un médicament générique contre le
sida destiné au Rwanda.
Cet accord intervient dans le cadre de la législation canadienne et du
régime canadien d'accès aux médicaments mis en place par le gouvernement
d'Ottawa pour donner la possibilité aux pays défavorisés d'importer des
médicaments à moindre coûts afin de traiter des maladies comme le sida, le
paludisme ou la tuberculose.
Le Canada avait été, en mai 2004, le premier pays industrialisé à
modifier sa législation pour faciliter l'accès aux médicaments génériques
dans les pays les plus pauvres, mettant ainsi en oeuvre une application
pratique de l'accord sur la fourniture de médicaments à bas prix aux pays
pauvres conclu en août 2003 à Genève par les membres de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC).
Ce programme met également en place "des contrôles visant à s'assurer que
ces médicaments essentiels soient donnés aux patients auxquels ils sont
destinés" a précisé GlaxoSmithKline dans un communiqué.
"GSK a accepté de lever ses droits pourvu que le médicament générique de
trithérapie produit par Apotex soit distribué dans un but non lucratif" a
par ailleurs indiqué le laboratoire britannique.
Les autorités rwandaises avaient averti l'OMC le 19 juillet dernier de
leur intention d'utiliser ce programme canadien pour importer sur deux ans
260.000 boîtes de TriAvir, un médicament générique de trithérapie produit
par Apotex, le laboratoire pharmaceutique numéro un au Canada.
Cette application serait la première dans le cadre du programme canadien
qui peine à se mettre en place depuis 2004, mais également la première
depuis l'accord passé à l'OMC.