GlaxoSmithKline autorise un générique contre le sida pour le Rwanda

 

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Siège du laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline à Brentford en 2004
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LONDRES (AFP) - mercredi 08 août 2007 - 18h54 - Le laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline a annoncé mercredi qu'il autorisait le laboratoire canadien Apotex à utiliser deux de ses molécules antirétrovirales pour produire un médicament générique contre le sida destiné au Rwanda.

Cet accord intervient dans le cadre de la législation canadienne et du régime canadien d'accès aux médicaments mis en place par le gouvernement d'Ottawa pour donner la possibilité aux pays défavorisés d'importer des médicaments à moindre coûts afin de traiter des maladies comme le sida, le paludisme ou la tuberculose.

Le Canada avait été, en mai 2004, le premier pays industrialisé à modifier sa législation pour faciliter l'accès aux médicaments génériques dans les pays les plus pauvres, mettant ainsi en oeuvre une application pratique de l'accord sur la fourniture de médicaments à bas prix aux pays pauvres conclu en août 2003 à Genève par les membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Ce programme met également en place "des contrôles visant à s'assurer que ces médicaments essentiels soient donnés aux patients auxquels ils sont destinés" a précisé GlaxoSmithKline dans un communiqué.

"GSK a accepté de lever ses droits pourvu que le médicament générique de trithérapie produit par Apotex soit distribué dans un but non lucratif" a par ailleurs indiqué le laboratoire britannique.

Les autorités rwandaises avaient averti l'OMC le 19 juillet dernier de leur intention d'utiliser ce programme canadien pour importer sur deux ans 260.000 boîtes de TriAvir, un médicament générique de trithérapie produit par Apotex, le laboratoire pharmaceutique numéro un au Canada.

Cette application serait la première dans le cadre du programme canadien qui peine à se mettre en place depuis 2004, mais également la première depuis l'accord passé à l'OMC.