Le Divisionnisme ou la Burundisation du Rwanda

 

 

Le divisionnisme, une invention du FPR ou plutôt une importation du Burundi pour suppléer à « interahamwe » en mal decrédibilité, en vue d’enrayer toute contestation des Hutu contre

son hégémonie et son emprise sur tous les rouages du pouvoir.

 

 Il n’était plus possible d’accuser un collaborateur depuis plus de 9 ans de « interahamwe ».  C’est dans ce cadre les idéologues du FPR ont rivalisé d’ingénierie inventive pour tenir encore

 longtemps les Hutu en silence malgré l’oppression et l’injustice dont ils font l’objet.

 

Au Burundi, avant les élections de 1993 qui ont consacré la victoire du FRODEBU, pour faire taire quiconque osait lever lavoix pour dire non à l’exclusion ou à l’injustice, il était qualifié de

 divisionniste. Une politique couronnée de succès depuis 1965, car les exclus Hutu intimidés laissaient faire sans rien dire et pensaient que c’était la fatalité.Quand feu Président Ndadaye a osé réclamer la justice pour tous, l’égalité de chances, personne ne le croyait. Vous vous

 rappelez sa victoire éclatante et partant l’échec de cettepolitique d’intimidation et de harcèlement. A force de voir les tiens  harcelés, emprisonnés, tués, l’on finit par se décider à

 prendre en main sa destinée. Ceci me rappelle que Nyangoma est sorti avec au plus deux élèves de l’institut supérieur militaire ISCAM.  Les FDD sont aujourd’hui devenues une réalité et

concomitamment avec le FRODEBU,  ont contraint les putschistes à prendre en compte l’expression populaire.  

Malgré que cette pratique honteuse d’intimidation au Burundi a échoué, le FPR l’a importé et tente de l’instaurer au Rwanda malgré les protestations de toutes parts (Organismes de droits de l’homme, bailleurs de fonds et les victimes), pour pérenniser leurs privilèges. Mais qu’il se rassure que ce succès, si succès il y a, ne sera que de courte durée. C’est ainsi qu’il tente d’instaurer une démocratie de façade en écartant d’abord le seul parti MDR susceptible de le rivaliser et en accusant ses dirigeants de divisionnistes. A défaut de trouver dans le code pénal un délit, il les accuse comme bon leur semble d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Il suffit de dire que le FPR a installé une dictature à changer par voie démocratique et tu es  renvoyé  en prison (cas du Dr Niyitegeka candidat Président  refusé). Ce n’est que la vérité qui fâche.

 

Pour bien comprendre cette situation, rappelons-nous ce que  Filip Reyntjens écrivait dans l’Annuaire 1996-97 : Rwanda :  évolution politique  Il indiquait qu’un des phénomènes de la

 « Burundisation » était la tutsisation de l’Etat. « La tutsisation d’abord. Alors qu’officiellement le FPR rejette la discrimination ethnique et même le concept d’ethnie, il mène une politique de tutsisation rapide à tous les niveaux, sauf au niveau du gouvernement qui constitue la carte de visite « unité nationale ».  Cette politique au niveau du gouvernement  a changé dans l’entre-temps (voir rapport ICG), le FPR s’arroge à lui seul ¾ des postes ministériels.

Filip Reyntjens poursuit : « Le soubassement de cette politique est le refus formel du fait ethnique, refus qui est un élément essentiel de la stratégie hégémonique d’une élite Tutsi,

exactement comme pendant les années 1950 au Rwanda et  comme au Burundi après 1965.  Cet état de choses est justifié de façon paradoxale : si dans l’une ou l’autre institution, les Hutu sont majoritaires, cela s’appelle la « discrimination ethnique » ; en revanche, si les Tutsi sont majoritaires, cela s’appelle la  « méritocratie ».

 

 Ceci me rappelle, l’article d'un ami où il indiquait plutôt que « aucune ethnie ou région n’a le monopole de la compétence ». Il disait  par ailleurs au sujet du divisionnisme : « L'on ne peut

enfermer longtemps le peuple rwandais dans des clichés ou concepts subjectifs  tel que le divisionnisme quel que soit le prétexte. C'est facile d'accuser ex- cathedra quelqu'un de

divisionnisme. La seule manière de le faire disparaître est de bannir les exclusions et les injustices qui sont continuellement dénoncées par les organisations des droits de l'homme »

 

Il est bizarre de trouver qu’est qualifié de divisionniste toute personne qui lève son doigt contre l’exclusion et l’injustice alors que celui qui pratique l’exclusion ou l’injustice est considéré

comme une victime."

Oherereza ubu butumwa inshuti