50 millions de francs rwandais (50 000 000 Frw) par mois : le prix mensuel de l’assurance vie du Président Paul Kagame

Par A.D Kagyire

 

SEM Paul Kagame, le général Président du Rwanda, aurait fini par sentir le sens du vent : celui qui l’entraîne dans le tourbillon de la vie ordinaire de ceux qu’il a livré à sa propre cruauté et à sa propre soif de sang et de pouvoir.

Depuis qu’un rapport onusien impliquant l’armée dont il a été le ministre de la défense et maintenant commandant suprême, dans un possible génocide contre la population congolaise et sa propre population d’origine hutue, réfugiées au Zaïre, l’actuel RDC, le Président Général de la République du Rwanda ne dort plus. Il semble pris dans un sable mouvant bourbeux qui lui monte jusqu’au coup. Il cherche tous les moyens de s’en dégager, de monter des défenses pour ne pas couler, mais le courant est trop fort.

Alors, il sent que c’est la fin. Mais il s’accroche. La dernière trouvaille de notre  génie stratège n’est pas moins ingénieux : parce que la seul chose qui puisse assurer protection durable et jouissance éphémère, encore un petit temps, dans l’ici-bas monde est le pouvoir, Paul Kagame a décidé qu’il sera président à vie.

Sauf qu’il y a un problème : la constitution rwandaise. C’est vrai qu’il a l’habitude de s’en essuyer….les mains, mais là, il n’y a aucun arrangement possible, sans que personne ne s’en perçoive : la constitution rwandaise limite à deux mandant de 7 ans chacun. A moins de sa modification ou révision, aucune possibilité pour un président du Rwanda de se maintenir au-delà de son deuxième mandat. De plus, le Président Kagame a lui-même déclaré, et ce à de nombreuses reprises même tout l monde connaît la valeur de sa parole – qu’il ne se représenterait pas au-delà de ses deux mandats. Comment va-t-il alors manœuvrer pour arriver à ses fins sans provoquer une très grave crise, alors même qu’il est en mauvaise posture assez avancée ?

Notre héro national a imagine la solution sans faille: avec l’aide du bien nommé Parti Démocrate Idéal, il a construit un scénario qui, croit-il, va le protéger  à vie, de ses ennuis de plus en plus précis.

Le PDI a reçu pour mission de corrompre les députés, les sénateurs, et tous les leaders d’opinion au Rwanda et à l’extérieur du Rwanda.

Son choix par le président de la république relève d'une évidence: C'est lui qui gèrent  le ministère de l'intérieur et qui a donc la main sur le contrôle de la population. C’est comme un véritable contrat avec un cahier de charges précises : le président du PDI et ses deux députés recevront chacun et respectivement, 30 000 000 et 10 000 000 de francs rwandais chacun des deux dépités, soit, 50millions de francs rwandais chacun. A charge pour eux :

-de rallier le plus grands nombre de dépités et de sénateurs à l’idée de modification de la constitution pour supprimer la limitation des mandats du président de la république

-de recueillir l’adhésion du plus grand nombre de leaders d’opinion rwandais à cette même idée : ceux qui le dérangent doivent alors s’abstenir de diffuser les critiques acerbes ou de faire du lobbying contre lui, etc. Ceux qui lui sont acquis doivent faire le plus de bruits possible, en organisant des manifestations, en faisant signer des pétitions, en parlant dans les médias, etc.

-utiliser la corruption par l’argent s’il le faut, pour les individus ou les groupes récalcitrants. Les plus radicaux seront éliminés car comme tout le monde le sait, les équipes opérationnelles des meurtriers existent déjà depuis longtemps et sont renouvelées, augmentée et déployées régulièrement selon les cibles. Ils sont même le pilier du pouvoir du FPR-Inkotanyi et Kagame

-recruter d’autres rabatteurs et recruteurs pour passer le plus discrètement possible : l’opération est sensée se dérouler comme si de rien n’était. C’est la raison pour laquelle il faut multiplier les agents qui en parle partout, de sorte que le discours se banalise sans pour l’attribuer à telle ou telle personne.  

-obtenir la signature d’une pétition de tous les dépités, sénateurs, leaders d’opinion : pour préparer les opinions il faut qu’un grand nombre de députés, sénateurs et leaders d’opinion commence à réclamer la modification/révision de la constitution chaque qu’il leur donné de s’exprimer…par les écrits ou des interventions dans les médias, dans les rencontres avec les populations, etc. Pour une fois, les parti adhérents à cette idée seront autorisés à faire à tenir des réunions partout où ils le veulent dans le pays, dans les entreprises ou les établissements publics pour faire « campagne » de la modification/révision de la constitution.

-descendre massivement la population dans les rues pour demander la modification/révision de la constitution : Le PDI, les députés, sénateurs, les autres partis complices et les leaders d’opinions rentrés dans le rang auront les larges mains de distribuer l’argent, les vaches, les crédits et les autres futilités pour acheter la conscience de tout le monde.

Le galop d’essai du PDI

Il n’y a pas d’urgence : l’opération doit se dérouler doucement jusqu’à son paroxysme à l’approche de 2017. Il faut imaginer qu’à partir de 2015 l’assemblée nationale et le sénat commencera à se saisir de la question de manière officielle. En attendant, et dans l’exécution de son « contrat, le PDI à lance son ballon d’essai pour mesurer le sens du vent.

En avançant, le 17 septembre dernier, l’idée de la levée de la limitation constitutionnelle à deux mandats présidentiels de 7ans chacun, il veut susciter le débat dans l’opinion, ouvrir des brèches dans certains groupes (politiques, associatifs,..) cerner des personnes récupérables, etc.

Mais le peuple ne devrait se laisser abuser : lorsqu’un président commence à mentir et à corrompre le peuple, il faut comprendre qu’il achète les consciences parce qu’il n’a plus aucun fidèle pour le défendre. Si un président n’a plus personne pour le défendre parmi les millions de populations qu’il a gouvernées et de nombreux amis étrangers qu’il s’est fait, c’est qu’il a été un homme mauvais dont nul ne veut voir son nom associé au sien.

Le peuple doit comprendre que c’est le moment du changement qui sonne à la porte de son cœur et de sa conscience. Un tel président, il faut le conseiller de « kwemera, agapfa urw’abagabo ». S’il n’est pas capable de susciter de la compassion et la protection spontanées de son peuple, tous ses efforts pour se sortir de sa situation dangereuse sont sans aucun effet.

Le passé de l’homme est une ombre qui le talonne à tout instant même lorsqu’il croit aller plus vite que son ombre qui le suit : le jour où il est fatigué son ombre le couvre entièrement. Et le passé surgir comme une source d’eau qui se jette dans une chute vertigineuse : le bruit devient insupportable et chaque geste inquiétant.

Ainsi, notre intrépide président, croit-il de s’assurer la chance de se maintenir au pouvoir, jusqu’à la fin prochaine de ses jours. S’en sortira –t-il vraiment comme ça ? L’histoire nous le dira.

 

Souhaitons bonne chance au PDI et à tous ceux le suivra dans sa mission.