avril 5, 2011, sous Actualité, Politique.
Les Nations unies affirment avoir reçu des garanties du gouvernement de la RDC pour l’établissement des chambres spéciales, qui devraient juger les crimes commis sur le sol congolais entre 1993 et 2003. Il s’agit de violations des droits de l’homme, qui sont mentionnées dans le rapport Mapping de l’Onu, publié il y a six mois. Le directeur des procédures spéciales au haut commissariat de l’Onu aux Droits de l’homme à Genève, Bacre Ndiaye, l’a déclaré dans un entretien diffusé, ce mardi 5 avril, sur Radio Okapi.
Pour arriver à l’institution de ces chambres spéciales, il faudrait une loi. Le projet est déjà disponible, mais il devrait passer devant le Parlement.
Bacre Ndiaye a indiqué avoir séjourné en RDC pour faire un suivi de ce texte de loi. Au terme de son séjour à Kinshasa, jeudi 1er avril, il a insisté sur le fait que justice doit être rendue aux victimes de ces crimes:
«Prenons ce rapport pour ce qu’il: une rupture dramatique avec le passé de totale impunité. Cette rupture à elle seule, bien entendue, n’est pas suffisante. Mais, c’est un début d’un processus où nous espérons qu’on rendra enfin justice non seulement au peuple congolais mais à tous les peuples de la région, qui en ont définitivement besoin.»
Les Nations unies, selon lui, n’acceptent pas ces crimes qui ont été perpétrés en RDC.
Les individus qui en sont coupables ne sont pas couverts par des groupes, a poursuivi Bacre Ndiaye, ils doivent être «isolés, identifiés et jugés correctement: des sentences rendues et des préjudices réparés.»
Plusieurs les acteurs étatiques, dont les pays voisins de la RDC, et non étatiques, notamment les groupes armés congolais, rwandais ou angolais sont pointés du doigt dans ce rapport mapping, publié par la haut commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay, le vendredi 1er octobre 2010.
Selon ce document, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et de nombreuses autres ont été violées, mutilées ou victimes d’autres formes de violence au cours de la décennie concernée.
Cette agence onusienne attend de chacun des pays visés dans ce rapport de faire des enquêtes sérieuses et de rendre justice aux victimes tant congolaises qu’étrangères de ces crimes graves.
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