Traduction (approximatif) en français de l’entretien d’Abdul Joshua Ruzibiza
http://www.veritasrwandaforum.org/dosier/RuzibizaEP%20ANesp.pdf
Traduction (approximatif) en français de l’entretien d’Abdul Joshua Ruzibiza, réalisé par la journaliste Margarita Sáenz-Diez Trias et publié dans le journal national espagnol El Periódico le 3 de mars de 2006.
Abdul Joshua Ruzibiza, Militaire Rwandais, né à Rwanda en 1970, il appartient à l’ethnie tutsi, il était Sargent et actuellement il est père de trois enfants.
« Les crimes de Rwanda exigent de justice »
Il déclare que les neuf
espagnols ont été assassinés parce que ils savaient trop.
Il aurait assisté à l’attaque des missiles contre l’avion dans le quel voyageaient les présidents de Rwanda et Burundi en 1994. Cet attentat aurait déclanché des tueries sans raison dans la région des Grands Lacs. Désolé face à telles massacres, il a décidé de collaborer avec la justice internationale pour que les vrais coupables soient punis. Ses parents, ses frères, ses grands-parents et ses oncles furent assassinés. Le mercredi dernier il a déclaré au siège de l’ « Audiencia Nacional » (tribunaux nationaux espagnols compétents pour enquêter et juger des crimes internationaux selon le principe de justice universelle) pour l’assassinat de neuf espagnols, deux catalans parmi eux, Joaquim Vallmajó et Flors Sirera, et á la suite il a accepté cet entretien. Ruzibiza habite isolé à la Norvège et il a publié en France, « Rwanda, l’histoire sécrète », (Editions Panama).
Qu’est-ce que vous avez déclaré au siège de l’Audiencia
Nacional?
- J’ai expliqué les tueries des neuf espagnols et en général les
crimes commis dans le territoire de Rwanda et la connexion entre les deux
choses. Ils ont étés assassinés parce qu’ils avaient été témoins des
massacres contre la population civile. Ils ont vu. Ils savaient. Les crimes de
Rwanda exigent justice.
Vous avez accepté de venir…..
- Parce que l’Audiencia
Nacional agi d’accord avec le principe de justice universelle. Dans ce cas,
pour les crimes contre neuf espagnols commis à Rwanda.
Qui aurait attenté en
1994 contre l’avion dans le quel voyageaient les présidents de Rwanda et
Burundi ?
- Ils étaient des militaires du parti politique Front Patriotique
Rwandais (FPR) pour provoquer le chaos et pour réussir la prise du pouvoir par
le FPR.
Vous l’avez tout vu ?
- J’ai été uniquement un témoin
accidentel. Au moment que les tireurs tenaient préparés ses armes, j’étais
dans un endroit du quel je pouvais les voir. Comme Sargent, j’étais le
responsable de cette zone.
Quand est-ce que vous avez connu les plans ?
- Le
commando était intégré par quatre personnes. Et deux jours auparavant on
m’avait parlé qu’il pourrait se produire un attentat, mais sans me donner
aucun autre détail.
Est-ce que vous saviez que l’actuel président de
Rwanda, Paul Kagame, un tutsi, était dans
le plan ?
- Oui.
Quelle était son
implication ?
- Il était le numéro un de l’Armée, celui qui donnait les
ordres, et ceux qui avait lancé les missiles étaient de sa propre garde. Aucun
autre pouvait ordonner l’utilisation de ces armes, seulement Kagame. Postérieurement,
j’ai su qu’il aurait dirigé la réunion dans la quelle il s’est décidée
abattre l’avion. Dans ce moment il occupait aussi la vice-présidence du FPR.
Il parait évident que le génocide qui avait suivi aurait été provoqué.
- Je
veut souligner que Kagame avait planifié l’attentat pour provoquer le chaos
et pouvoir de cette façon réaliser une offensive militaire pour prendre le
pouvoir. Qui, l’attentat aurait provoqué le génocide.
Il y aurait des intérêts
économiques…..
- La deuxième grande tuerie aurait été pour le pillage,
pour se bénéficier de l’or, du coltan, des diamants.
Pour quoi s’est
imposée la version que les hutus étaient les protagonistes de ces massacres?
-
Il ne peut pas s’accuser à toute une ethnie. Ils ne se sont pas concentrés
tous les hutus pour commettre tous ces crimes. Réellement, quelques hutus
auraient commis le génocide. Le FPR a été capable de manipuler à la
communauté internationale en la convaincant que les hutus sont méchants.
Pour
quoi vous avez pris l’initiative de
collaborer avec la justice ?
- J’étais conscient que le peuple rwandais est encore soumis dans un grand risque et je voulais l’éviter. C’est une société qui peut retourner à éclater. Quelques uns voudraient utiliser à nouveau les armes, moi, je préfère la justice.
Vous avez beaucoup de courage.
- J’agis comme témoin pour contribuer
à l’éclaircissement du génocide des tutsis du sur et de la massacre des
hutus pendant la guerre. Je veux que les rwandais et la communauté
internationale sachent ce qui réellement s’est passé, parce que la seule
version qui a été donné est celle du FPR. Les rwandais sont soumis à un
dirigeant criminel, et comme chaque fois qu’il a un essai de faire un
changement la sang cour à nouveau, j’ai opté par la justice.
Au moment, on
ne voit pas la fin.
- Ceux qui sont à la tête de notre société sont des
criminels. Il n’y a pas de démocratie, il y a l’oppression. Pour moi, et
celle-ci n’est pas une opinion politique, il se légitime la façon d’agir
que j’ai élu. Si j’accuse de crimes au président Kagame, c’est parce que
j’ai des éléments qui prouvent qu’il les a commis, ou qu’il a donné les
ordres pertinents. Il doit comparaître auprès de la Justice, et s’il est
coupable il doit être puni.
Vous savez les risques que vous suivez pour avoir
pris cette option ?
Je sais qu’il y a des risques et je les ai acceptés.
Simplement. Celle-ci est la façon de sauver mon pays.