Le génocide rwandais est un coup d’état tutsi
Les révélations de la congressiste américaine Cynthia McKinney
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Le 17 mars 2006
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Afrique Education - 2006-01-31
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La Congressiste américaine Cynthia McKinney, l’envoyée spéciale de Bill Clinton en Afrique révèle que l’attentat du 6 avril 1994 contre le président rwandais est un coup d’Etat. Elle affirme que le gouvernement Clinton avait décidé de changer de régime au Rwanda. C’est pour cela que Paul Kagame est arrivé au pouvoir par la violence et la guerre. Selon elle, le Tribunal Pénal International qui prétend juger les Hutu est un cirque judiciaire lamentable. Elle est la seule élue à avoir organisé une table ronde au Congrès américain sur l’attentat du 6 avril 1994 avec des agents du FBI, des éléments de la CIA, des enquêteurs du Tribunal Pénal International et des témoins de l’attentat. Elle a remis des preuves au juge Bruguière et est un témoin important, avec le prix Nobel de la paix argentin Adolpho Pérez Esquivel, dans l’enquête que mène la justice espagnole sur le pillage de la RDC et les crimes commis par Kagame au Rwanda et en RDC contre les prêtres espagnols, les Rwandais et les Congolais. Connue aux Etats-Unis pour ses prises de position courageuses contre la guerre en Irak et le pillage de l’Afrique par les pays occidentaux, Cynthia McKinney qui est la première élue noire américaine du Congrès à avoir demandé une commission d’enquête sur les événements sur le 11 septembre à New York, a longuement enquêté sur la tragédie des Grands Lacs. Elle dénonce une politique étrangère américaine brutale et irresponsable en Afrique noire. Pourquoi avez-vous organisé en 2001 une table ronde sur l’attentat du 6 avril 1994 ? Ce qui s’est passé au Rwanda n’est pas un génocide planifié par les Hutu. C’est un changement de régime. Un coup d’Etat terroriste perpétré par Kagame avec l’aide de forces étrangères. J’ai suivi de près la tragédie des Grands Lacs et je pense qu’il fallait faire éclater la vérité aux Etats-Unis. C’est pour cela que j’ai décidé à l’époque de réunir des fonctionnaires de l’ONU, des enquêteurs américains, experts de la CIA, des témoins rwandais et des élus américains préoccupés par cette souffrance et cette violence infligées à l’Afrique et aux Africains. J’avais personnellement écrit à Bill Clinton pour lui dire que sa politique était un échec en Afrique. Je continue de ne pas comprendre pourquoi le peuple rwandais a été traité de cette façon alors que le pays était relativement stable. Je ne comprends pas pourquoi le Tribunal Pénal International refuse d’enquêter sur l’attentat alors qu’il est reconnu par l’ONU comme l’événement déclencheur des massacres. Je ne comprends pas pourquoi les pays occidentaux et les Etats-Unis en particulier laisse faire Kagame en RDC. Je comprends pas pourquoi l’Armée Patriotique Rwandaise massacre, pille et viole les femmes en RDC sans que le monde entier sans émeuve. Je ne comprends pas ce silence en forme d’encouragement de la communauté internationale à l’égard de crimes abominables perpétrés par Kagame et ses hommes. Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda poursuit aujourd’hui les Hutu croyez-vous qu’il fait du bon travail ? Ce tribunal est une honte internationale. C’est une véritable escroquerie comme le montre l’excellente enquête du journaliste Charles ONANA. Ce livre que j’ai reçu et qui est fortement documenté met à nu les pratiques douteuses du Tribunal d’Arhusha. Comment peut-on prétendre juger des criminels hutu alors que Paul Kagame et les éléments de l’APR qui ont abattu l’avion et assassinés des milliers de hutu ainsi que des Tutsi, des Espagnols et des Congolais sont libres ? Je ne peux pas concevoir que ces gens qui ont bénéficié d’une formation militaire aux Etats-Unis depuis 1990 utilisent ces compétences à des fins criminelles. C’est pour cette raison que nous avons déposé une plainte avec constitution de partie civile en Espagne avec le prix Nobel de la paix argentin Adolfo Pérez Esquivel, Juan Carréro, candidat espagnol au prix Nobel de la paix et trois municipalité espagnoles pour élucider les crimes commis en RDC et au Rwanda de 1990 à 2002. Ayant personnellement suivi le dossier des grands Lacs au sein du parti démocrate et au Congrès, je pense que le travail que font les magistrats espagnols sera utile à la vérité. |