Rwanda: 4 opposants interrogés par la police avant les élections

 

KIGALI, 29 juil (AFP) - Quatre opposants rwandais, dont l'un voulait être candidat à l'élection présidentielle du 25 août prochain, ont été convoqués mardi par la police, qui les accuse de "divisionnisme ethnique", et s'apprêtaient à passer la nuit au poste, a-t-on appris de sources concordantes.

Célestin Kabanda, président du Mouvement démocratique républicain (MDR), le principal parti à dominante hutue dont le gouvernement a réclamé la dissolution au printemps dernier, se trouvait toujours mardi soir au poste de police de Kigali, avec Léonard Kavutse et Innocent Sibomana, tous deux membres du MDR, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police, Tony Kuramba.

M. Kabanda a lancé le 12 juillet une nouvelle formation d'opposition, l'Alliance pour la démocratie, l'équité et le progrès (Adep-Mizero), toujours en attente de l'agrément gouvernemental.

"Ils ont été convoqués pour être interrogés sur des déclarations qu'ils ont faites, contraires à la loi contre le divisionnisme ethnique et à celle contre l'incitation à la violence", a-t-il expliqué.

Des accusations similaires pèsent contre Théoneste Niyitegeka, un médecin dont la candidature à la présidentielle a été rejetée le 19 juillet par la Commission électorale nationale (CEN), a-t-il ajouté.

M. Niyitegeka, un Hutu qui entendait se présenter comme candidat indépendant, se trouvait mardi soir au poste de police de Gitarama, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Kigali.

"Ces personnes ont fait des déclarations appelant la majorité, c'est-à-dire les Hutus, à tout faire pour se débarrasser d'un régime qui les opprime", a déclaré M. Kuramba.

Avant de présenter sa candidature, M. Niyitegeka avait estimé que la justice rwandaise devait s'intéresser aussi bien aux responsables du génocide de 1994 qu'aux crimes commis par le Front patriotique rwandais (FPR), l'ex-rébellion tutsie qui a mis un terme aux massacres et est aujourd'hui au pouvoir.

Le génocide a fait près d'un million de morts parmi la minorité tutsie et les Hutus modérés, selon Kigali.

La campagne présidentielle doit commencer le 1er août.

"Ce climat présage des élections très chaudes", a déclaré mardi soir à l'AFP le principal candidat de l'opposition, Faustin Twagiramungu, l'ex-Premier ministre hutu modéré rentré au Rwanda en juin après huit années d'exil en Europe.

Dans un rapport d'enquête parlementaire adopté au printemps, l'Assemblée nationale de transition recommandait à la justice de poursuivre plus d'une quarantaine de personnes accusées de "divisionnisme ethnique", dont MM. Kabanda, Kavutse et Sibomana.

En mai, l'organisation Human Rights Watch avait accusé le FPR de vouloir se débarrasser de toute opposition avant les élections présidentielle et législatives, prévues le 25 août et le 29 septembre.

M. Twagiramungu, qui sera le principal adversaire du président sortant, Paul Kagame (FPR), a également affirmé que quatre de ses sympathisants avaient été arrêtés il y a plus de dix jours dans la province de Kibuye, dans l'ouest du pays, alors qu'ils récoltaient les signatures qui lui ont permis de se présenter en tant qu'indépendant.

Ces quatre personnes sont toujours en détention, selon M. Twagiramungu.

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Sent: Tuesday, July 29, 2003 10:26 AM

Subject: Komera

 

 

Ubu nyine vers 6heures du matin nibwo bajyanye

Kabanda,Kavutse ,ndetse bajya kwa Minani faustin basanga yaraye i

Nairobi aho ari muri mission,ubwo nyine babafashe babarega ngo

amacakubiri dore ko aricyo gikangisho babonye,ubu nyine imiryango

yabo twavuganye niko bimeze.Ndagushimira kariya kantu ka info ku

mucandidat u Rwanda rurimo kogeza.Mbese kuriya yavuze biriya rwose

niko bimeze,ubu bafite ubwoba bwa Twagiramungu none ugizengo aravuga

Twagiramungu afite ingorane,ariko barabeshya kuko abantu batangiye

kwemera gupfa no gukira.

Komera.