Les Pays-Bas questionnent le Rwanda sur les disparitions d'opposants
KIGALI, 11 août (AFP) - Les Pays-Bas ne
financeront pas l'élection présidentielle du 25 août et les législatives du
29 septembre au Rwanda tant que la question des disparitions d'opposants ne sera
pas élucidée, a déclaré lundi soir la ministre néerlandaise de la Coopération
au développement, Agnès Van Ardenne.
"Nous avions l'intention de soutenir le processus électoral, mais tant que
nous n'aurons pas de réponse sur la question des disparitions, nous n'allons
pas verser d'argent à ce gouvernement pour financer les élections, a-t-elle
affirmé au cours d'une conférence de presse à Kigali.
Les Pays-Bas comptent parmi les principaux bailleurs de fonds du Rwanda.
Plusieurs personnalités proches de l'opposition ont disparu ces derniers mois
au Rwanda. Le colonel Augustin Cyiza, ancien président de la Cour de cassation,
et le député Léonard Hitimana sont notamment portés disparus depuis avril
dernier.
Mme Van Ardenne et son homologue des Affaires étrangères, Jaap De Hoop
Scheffer, se sont entretenus lundi matin avec le président rwandais, Paul
Kagame, candidat à un nouveau mandat.
"Nous avons soulevé la question des disparitions et nous n'avons pas reçu
de réponse satisfaisante", a déclaré M. De Hoop Scheffer.