Au vu de certains signes, les jours de Kagame et Kofi Annan sont-ils comptés ?
(L'Avenir Quotidien 16/03/2004)


Il y a des signes qui ne trompent pas. Jean-Bertrand Aristide vit dans l’errance actuellement après avoir été éjecté du fauteuil présidentiel à Haïti de la façon que l’on sait. Il a fait de la résistance croyant que le scénario d’autrefois allait se reproduire, quand il avait été réinstallé au pouvoir contre le bon vouloir d’une frange de la population. Sur un autre plan, on a retrouvé la boîte noire du Falcon présidentiel de Juvénal Habyarimana qui avait été délibérément cachée en vue de brouiller les pistes sur l’enquête concernant la mort du président rwandais en 1994. Voilà que Paul Kagame se trouve présentement dans la tourmente.

Le jeu d’alliances finit toujours par céder ou trahir l’une des parties. C’est ce que l’on croit comprendre quant au sort réservé eu président haïtien. En ce qui concerne le président rwandais, l’on sait qu’il s’est joué des Français, fort d’un soutien qu’il aurait des Américains. Selon les informations en notre possession, les Français feraient pression pour que l’homme soit définitivement lâché par les Américains. L’homme n’est plus allé en France et à Bruxelles, c’était un calvaire car il a eu droit à l’hymne national en vigueur du vivant de Juvénal Habyarimana. Evidemment, les Belges ont parlé d’une erreur protocolaire.

La démarche actuelle viserait à mettre hors d’état de nuire tous les « Etats voyous » de par leurs présidents réputés comme perturbateurs. Il en serait ainsi de Paul Kagame qui joue un rôle néfaste dans la sous-région. Après l’élection présidentielle qu’il a remportée de la façon que l’on sait, Kagame veut légitimer tous ses actes et trouver des soutiens inespérés.

Cependant, les informations en notre possession renseignent que le génocide, c’était l’affaire personnelle de Kagame avec lequel la paix ne sera jamais possible dans la sous-région. Il organise des incursions au Burundi qui connaissait déjà une stabilité relative. C’est encore lui qui est impliqué dans les massacres en Rdc sans oublier les relations teintées d’hypocrisie qu’il entretient avec l’Ouganda.

Après avoir fait ce qu’il a fait en son temps, l’homme a pu être couvert au niveau de l’Onu où la boîte noire a subitement été introuvable. On se rappelle qu’en ce moment, Kofi Annan était le chargé du maintien de la paix au sein des Nations Unies. Et les rapports des responsables de la Minuar (Mission des Nations Unies au Rwanda) faisaient rapport à Annan. Il lui avait fait part de leur cris de détresse avant que soit abattu l’avion de Habyarimana et ce sont eux qui contrôlaient l’aéroport.

En ce moment, ni Chirac ni Bush n’étaient au pouvoir. Leurs pays respectueux des droits de l’homme, ils ne sauraient accorder un blanc sein à Kagame. Si rien n’est fait aujourd’hui en Afrique centrale et en Afrique, les éléments perturbateurs comme Kagame vont défier la sécurité des Etats forts. Il nous revient que l’Union européenne ferait aussi des efforts dans ce sens.

Maintenant que Kofi Annan a indiqué avoir retrouvé la boîte noire de l’avion de Juvénal Habyarimana, d’aucuns estiment qu’il est temps pour lui de se retirer en douceur afin de sauvegarder encore son honneur pour ne pas être démissionné. Car, les mêmes informations en notre possession font état de celui qui pourrait prendre la relève, une fois Annan parti. Il serait de nationalité espagnole.

Eu égard à ce qui précède, il faudrait en tirer toutes les conséquences qui s’imposent. C’est pourquoi on se demande ce que sera l’attitude de certains partenaires à l’instar des Belges. Vont-ils se laisser berner par un hypocrite comme Kagame ?

En ce qui concerne les Congolais, ils estiment que le vice-président Ruberwa et les autres Congolais d’origine rwandaise devraient se départir de Kagame pour endosser véritablement l’identité congolaise. Car, pour vivre dans leur pays grâce à leur sang congolais, ils n’ont pas besoin du costume de Kagame. Qu’on se le dise !

 

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