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PAUL
KAGAME ET SES COMPLICES PRESUMES TENTENT DE MANIPULER LE COMMONWEALTH POUR SE
SOUSTRAIRE DES POURSUITES LANCEES PAR LA JUSTICE FRANCAISE
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D’après
l’édition du 21 décembre 2006 du “The New Times”, organe officieux du Front
patriotique rwandais, FPR, le gouvernement FPR aurait introduit une demande
d’adhésion au Commonwealth. Le Secrétariat du Commonwealth aurait déjà nommé
“une équipe d’éminentes personnalités dirigées par l’ancien Premier ministre
jamaicain Percival Patterson, pour examiner cette demande d’adhésion”. D’après
la même source, le Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement du Commonwealth
qui se tiendra en novembre 2007 à Kampala (Ouganda) devrait se prononcer sur
cette demande.
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Ces
développements interviennent au lendemain de la rupture unilatérale des
relations diplomatiques entre la France et le Rwanda, décidée par un Conseil
des Ministres extraordinaire convoqué et présidé par Paul Kagame, le 24
novembre 2006, en réaction à l’émission par le juge anti-terroriste français
Jean-Louis Bruguière de mandats d’arrêts internationaux à l’encontre de neuf
collaborateurs immédiats de Paul Kagame et à l’introduction par le même juge
d’une demande de poursuites à l’encontre de Paul Kagame lui-même devant le
Tribunal pénal international pour le Rwanda, basé à Arusha (Tanzanie), le 17
novembre 2006.
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D’après le
recensement général de la population réalisé par le gouvernement FPR en août
2002, seulement 0.2% des habitants du Rwanda, soit 19.561 personnes, parlent
Anglais et Kinyarwanda, sur une population rwandaise de 8.128.553 d’habitants
dont 91% ne parlent que Kinyarwanda, la langue nationale du pays. Les élites
anglophones, auxquelles appartiennent Paul Kagame et ses complices présumés,
contrôlent l’essentiel des centres de décision des institutions politiques,
militaires et économiques du Rwanda depuis la prise du pouvoir par le FPR, le
19 juillet 1994.
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Le Commonwealth
est, à l’origine, une organisation qui lie l’Angleterre à ses anciennes
colonies. Le Rwanda, qui devint un protectorat allemand en 1899, fut ensuite
placé d’abord “sous mandat” belge en 1919 par le Traité de Versailles, ratifié
par la Société des Nations en 1923 et puis, par une décision des Nations Unies
prise en 1946, “sous tutelle” belge jusqu’à son indépendance, le 1 juillet
1962.
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En faisant
pression sur les responsables chargés d’examiner la demande d’entrée de l’Etat
rwandais dans ce forum, Paul Kagame, seul Chef d’Etat en exercice sur qui
pèsent les chefs d’accusation graves “d’assassinat, de complicité d’assassinat
et d’association de malfaiteurs, en relation avec une entreprise terroriste”,
en compagnie de neuf de ses plus proches collaborateurs militaires, dont le
chef d’état-major général de l’armée, le Général James Kabarebe et le chef
d’état-major de l’armée de terre, le Lieutenant-Gé néral Charles Kayonga,
pour leur rôle dans l’attentat du 6 avril 1994 contre l’avion présidentiel,
unanimement reconnu comme étant l’acte déclencheur du génocide rwandais, tente
ainsi de manipuler ses Etats membres afin de se soustraire aux poursuites
initiées par la justice française.
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Les FDU-Inkingi
dénoncent ces nouvelles manoeuvres et appellent le Secrétariat du Commonwealth
ainsi que ses Etats membres à faire preuve de clairvoyance, en se gardant
d’offrir à de présumés criminels une tribune et une plate-forme destinées à
les soustraire à la justice. Elles les appellent plutôt à refuser d’être
instrumentalisé s et à assumer leurs responsabilité s vis-à-vis du peuple
rwandais, en coopérant avec la justice française, afin que l’impunité dont
Paul Kagame et ses complices continuent de bénéficier cesse. Les FDU-Inkingi
réaffirment que la fin de l’impunité est une condition essentielle au
rétablissement de la sécurité et de la stabilité et à la relance du
développement dans la Région des Grands Lacs d’Afrique.
Fait
à Bruxelles, le 21 décembre 2006
Dr
Jean-Baptiste MBERABAHIZI
Secrétaire Général et Porte-Parole
(sé)